Elle se rend rapidement compte qu'elle ne pourra avoir d'enfants, aussi se livre-t-elle entièrement aux bonnes œuvres.
En 1330, elle fonde l'hôpital de Tous les Saints à Joigny. Elle meurt peu après la fin de sa construction et s'y fait inhumer devant le grand autel de l'église[2].
En 1336, à la mort de la comtesse, le comté revient au cousin de Jeanne, Simon de Sainte-Croix (fils de Jeanne de Joigny (fille de Guillaume III de Joigny) et de Guillaume d'Antigny, seigneur de Sainte-Croix). Mais celui-ci ne prend possession du comté que pour confirmer aux habitants de Joigny les privilèges accordés par ses prédécesseurs avant de céder tous ces droits, moyennant dédommagement, à Charles de Valois, veuf de la comtesse Jeanne[3].
En 1337, ce dernier échange le comté de Joigny contre d'autres seigneuries voisines de ses possessions de Champagne avec Jean de Noyers, fils puîné du maréchalMiles de Noyers[3].
Une fois veuf, Charles II d'Alençon épouse en 1336 en secondes noces Marie de la Cerda, dite Marie d’Espagne, dame de Lunel, fille de Ferdinand II seigneur de La Cerda, et de Juana Núñez dite « la Palomilla ».
Sources
Marie Henry d'Arbois de Jubainville, Histoire des Ducs et Comtes de Champagne, 1865.
L'abbé Carlier, Notice sur les comtes de Joigny, 1862.
Ambroise Challe, Histoire de la ville et du comté de Joigny, 1882