Jean Laurent fut brièvement directeur de cabinet du Général de Gaulle en mai et [2]. Il replia la direction de la banque de l'Indochine à Marseille, pour éviter les pressions de l'occupant tout en participant aux réseaux de renseignement Alliance (recruté par Paul Bernard) et Jade-Amicol. Il permet notamment à Alliance d'entrer en contact avec des militaires préparant un attentat contre Hitler[3]. À la suite de l'arrestation de son chef Paul Bernard, il assure une partie de l'intérim, le temps que Londres permette à Marie-Madeleine Fourcade de reprendre la tête du réseau en août[4].
Au moment de l'insurrection parisienne, en , il facilite depuis le siège de la banque les négociations entre le consul général de Suède, Raoul Nordling, et le général von Choltitz. L'action de Jean Laurent a probablement contribué à éviter la nationalisation de la banque en 1945. Il est toutefois arrêté à la Libération sous l'accusation d'avoir favorisé la vente d'avions à l'Allemagne pendant la guerre, mais obtient un certificat de résistance grâce aux témoignages de Jacques Soustelle et André Diethelm[5].
À partir de 1945, Jean Laurent implanta la banque au Moyen-Orient, pour la faire participer à l'expansion pétrolière.
Il est promu commandeur de la Légion d'honneur en 1951[1].
Il meurt le asphyxié dans son appartement parisien dans des circonstances mystérieuses[5], en pleine « affaire des piastres ».
Notes et références
↑ a et b« Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )