Il commence sa carrière en tant que professeur au lycée de Cherbourg. Entre 1928 et 1929, il est membre de l'École française de Rome. Puis, de 1929 à 1930, il est professeur dans un lycée de Clermont-Ferrand. Il devient pensionnaire de l'Institut français de Damas, en 1930 et le restera jusqu'en 1938. En 1929, il entreprend des fouilles à Tipasa[3]. De 1932 à 1938, il est Directeur-adjoint des fouilles d'Antioche.
À son retour en France, il intègre l'Université de Strasbourg, et devient suppléant d'archéologie et d'histoire de l'art de l'Est européen. Au début de la Seconde Guerre mondiale, l'université se replie à Clermont-Ferrand, après l'annexion en 1940 de l'Alsace et de la Moselle, par le régime nazi. Jusqu'en 1943, il dirige alors sur le plateau de Gergovie un chantier de fouilles archéologiques. Cette initiative de Gaston Zeller, professeur d'histoire moderne, permettait de maintenir en Auvergne les étudiants pendant les congés scolaires, afin que ceux-ci ne retournent pas dans les régions occupées. La communauté des "Gergoviotes" naît à ce moment-là. Il raconte les souvenirs de cette période dans son livre Souvenirs d'un cobaye[4].
En 1944, il est nommé maître de conférence à l'Université de Strasbourg.
De 1945 à 1952, il est professeur d'art et de civilisation de Byzance à l'université de Strasbourg. En 1952, il est nommé recteur de l'université franco-vietnamienne à Hanoï jusqu'en 1954, puis à Saïgon jusqu'en 1955. Il devient professeur à l'Université d'Alger et directeur des antiquités de l'Algérie en 1955 et le reste jusqu'en 1964. De 1964 à sa retraite en 1969, il est professeur d'archéologie paléochrétienne à la Sorbonne, ainsi que directeur d'études à l'École pratique des hautes études (Ve section) de 1967 à 1969[5].
En 1967, il fonde la revue Antiquités africaines, pour laquelle il sera directeur jusqu'en 1976.
↑« LASSUS Jean », Bulletin trimestriel de liaison de l'amicale du camp de concentration de dachau entre les survivants et leurs familles, no 767, , p. 29