Né en 1893[2], Jean de Butler est issu d'une famille d'officiers. Il est le fils du général Raymond de Butler (1839-1907), et de Marie Dubreuil[3].
Jean de Butler participe à la Première Guerre mondiale avec ses deux frères, Maurice tué en 1914, Yves (1891-1978) décoré de la Légion d'honneur et de la croix de guerre. Il est affecté au sein du 3e régiment de dragons puis des chasseurs à pied. Au cours du conflit, il est cité six fois et blessé trois fois. Il termine le conflit avec le grade de capitaine et la Légion d'honneur[3].
De à , il commande l'École militaire de Dar El Beida à Meknès au Maroc, puis d' à , il est inspecteur des Mehallas chérifiennes avec le grade de contrôleur des Affaires indigènes et est responsable, avec d'autres personnalités, de la formation des cadres et des soldats marocains et français qui participent à la Libération de la Corse, puis aux campagnes d'Italie, de France et d'Allemagne entre 1943 et 1945[3].
Après l'armée, il est engagé par l'UIMM et le CNPF pour valoriser et promouvoir la mobilité des travailleurs algériens en France. Son influence au CNPF va rendre prioritaire les objectifs de la métallurgie par rapport à ceux du BTP[2].
au : cours d'instruction préparatoire au service indigène à la Faculté d'Alger. Études de droit musulman, de sociologie nord africaine et musulmane ainsi que de législation nord africaine. Affecté au 9e régiment de zouaves
au : réaffecté au 17e bataillon de chasseurs à pied et mis à la disposition du général commandant supérieur des troupes du Maroc
5 blessures (dont le à Berny : plaie par éclat d'obus dans la région lombaire ; le : blessé au combat de Muret par balle au menton ; le : blessé à Manre par balle à la main droite ; le : blessé à El Fhas (Maroc), plaie pénétrante par balle aux deux cuisses)[7]
↑Archives de l'Aveyron, commune de Morlhon-le-Haut, acte de naissance no 54, année 1893 (avec mentions marginales de décès) (consulté le 1er août 2014)
↑ abc et dManuella Martini, Bâtiment en famille : Migrations et petite entreprise en banlieue parisienne au xxe siècle, CNRS Éditions, , 472 p. (ISBN9782271130334), p. 88
↑Dans un passage de ses Mémoires de guerre consacré à la libération de la Corse, le général de Gaulle évoque le Colonel de Butler : « Le général Louchet, qui mène la progression dans le Nord, le commandant Gambiez pour les "chocs", les colonels de Latour pour les goums, de Butler pour les tirailleurs, de Lambilly pour les blindés, entraînent brillamment leurs troupes. », Charles de Gaulle, Mémoires de guerre 2.L'unité (1942-1944), Plon, 1956, p. 145
↑Henri Giraud, Un seul but, la victoire Alger, 1942-1944, Julliard, 1949, p. 259
↑« L'action sur Bastia par le sud-sud-ouest est confiée au 1er R.T.M. du colonel de Butler qui — après relève sur le col de San-Stefano par le II/88e R.I. accordé par les Italiens — poussera sur Furiani puis Bastia », Fernand Gambiez, Libération de la Corse, Hachette, 1973, p. 371