Jean Ier devient comte de Sancerre en 1268. Il épouse en 1259 Marie de Vierzon (née en 1240), dame de Menetou-Salon, Nançay et Soesmes, fille de Guillaume II, seigneur de Vierzon, et de dame Blanche de Joigny dame de Cézy. Par son mariage avec Marie, il devient seigneur de Menetou.
Jean de Sancerre fait érigé en 1266 le château-forteresse de la Vieille-Ferté[2].
En juillet 1267, Jean assigna le douaire de sa femme Marie de Vierzon à son frère Raoul (Robert) de Sancerre, à savoir Menetou-Salon et Souesmes, et dédommagea Marie en lui attribuant Sagonne; cela avait pour but d'éviter un démembrement du comté[3]
À la Pentecôte 1269, un arrêt du Parlement est rendu déboutant ainsi Thibaud II, roi de Navarre, comte de Champagne, de sa prétention d’attirer devant sa cour un procès au sujet de la terre de Ponnessant qui dépendait de l’abbaye Saint-Germain, et que revendiquait le comte de Sancerre. Lequel arrêt est motivé sur ce que le comte de Sancerre n’avait de droits que lorsqu’il était seigneur de La Ferté-Loupière, ce qui n’existait plus[4].
En novembre 1269, Jean, comte de Sancerre, rapporte comment Humbaud, autrefois abbé de l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre, et ses moines, avaient remis en commun entre les mains d’Étienne, comte de Sancerre, frère de feu Guillaume, archevêque de Sens et légat, la potestas de Ponnessant[5], à certaines conditions; et spécialement de ne pouvoir l’aliéner ni la donner, sinon en aumône à l’abbaye Saint-Germain, et que celui qui serait seigneur de La Ferté-Loupière pourrait toujours obtenir cette cessation d’association.
La mise en commun ayant cessé, et l’abbaye devant rentrer en possession, parce que lui Jean n’était pas seigneur de La Ferté, son père ayant échangé la dite terre pour une autre. Jean répliquant le contraire: il y eut procès à la cour du roi, entre son frère et lui, d’une part, et l’abbé, de l’autre, lequel fut ainsi terminé par une transaction dont voici les termes: L’abbé abandonne à Jean et ses héritiers la dite communauté ou association, quoiqu’il ne soit pas seigneur de La Ferté, et les conditions de cette association seront maintenues; ledit Jean reconnaît, en conséquence, devoir à l’abbaye 20 livres par an, à prendre sur ses revenus de sa propre terre de Ponnessant[6].
Ayant hérité de Meillant à la mort de son père en 1267, Jean Ier confirma, le , aux bourgeois de Meillant les privilèges donnés dans l'acte de 1211.
Jean de Sancerre (1268-1280) frappa plusieurs deniers de type chartrain ou des oboles avec un écu (PA 2082-2084)[7].
Louis de Sancerre, chevalier, seigneur de Sagonne à partir de 1321, de Charpignon/Charpigny (sans doute à Sury), Assigny et Villaubon (sans doute Villabon), époux d'Isabelle de Thouars : leur dernière enfant, Marie/Agnès de Sancerre, épouse vers 1320 avec postérité Godemar Ier, baron de Linières, qui était père par un autre mariage de Godemar (II) seigneur de Méréville, cité ci-après ;
Blanche de Sancerre; m.1301 Pierre Ide Brosse, seigneur de Boussac (+1305) : parmi les enfants de leur fils Louis Ier de Brosse de Boussac, figure Jeanne de Brosse, épouse de Godemar (II) de Linières-Méréville ci-dessus, aussi seigneur de Mennetou et de Nançay ;
↑ “La vente des biens nationaux à La Ferté-Loupière et ses conséquences sociales” par Germain BERTRANDN, Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l’Yonne. Années 1971 et 1972. 104ème volume.
↑Recueil de Pièces pour faire suite au Cartulaire Général de l'Yonne. XIIIe siècle. Du Bouchet, Hist. généal. de la maison de Courtenay, preuves, p. 59.