Jean-Louis Pons (Peyre, – Florence, ) est un astronomefrançais. Il a débuté à l'Observatoire de Marseille en 1789 comme concierge où il est initié à l'astronomie. Il se spécialise rapidement dans la découverte de comètes et deux siècles après sa mort, il est toujours le principal découvreur de comètes homologuées par observation oculaire. Il est surnommé l'aimant des comètes.
Biographie
Jeunesse
Jean-Louis Pons naît le 24 décembre 1761 dans une famille modeste à Peyre, aujourd'hui La Piarre, dans les Hautes-Alpes, en France. Il est le dixième d'une fratrie de douze enfants[1].
Il est envoyé à Marseille pour apprendre à lire et à écrire.
À 27 ans, il est embauché comme concierge à l'Observatoire des Accoules de Marseille et montre un grand intérêt pour le travail des astronomes.
Cette capacité remarquable à se souvenir et constater les changements du ciel est reconnu par ses contemporains. Ainsi René Alby note dans Biographie universelle ancienne et moderne : Il acquit une telle connaissance de l'aspect ordinaire du ciel, qu'il s'apercevait au premier coup d'oeil des moindres changements qui y survenaient[3].
Les directeurs l'initient aux instruments et le laissent apparemment libre dans ses recherches[4]. Il fabrique sa propre lunette[5] et deux ans après son entrée à l'observatoire, découvre le 11 juillet 1801 sa première comète[6], comète découverte à Paris le lendemain par Charles Messier[7]. Jean-louis Pons recevra 600 (fr) promis par l'astronome Lefrançois de Lalande au premier découvreur de comète[8].
Carrière
En 1813, à la mort de Jacques-Joseph Thulis, il obtient à la demande du Bureau des longitudes le poste d'astronome adjoint. Sa nomination est officialisée par un décret impérial de juillet 1813[1]. Il est nommé directeur adjoint en 1818[7].
Le baron de Zach, ami et correspondant du directeur de l'observatoire de Marseille, Jacques-Joseph Thulis, recommande Jean-Louis Pons à la Princesse de Bourbon pour diriger en Italie le nouvel observatoire de Marlia dont il a dressé les plans. La princesse appelle effectivement l'astronome marseillais et dès le jour de son arrivée le 4 décembre 1819, il découvre la comète 1819 IV[9].
François Arago note dans son astronomie populaire, la découverte du 15 juillet 1825 par Pons de la grande comète nommée plus tard la comète du Taureau. Elle est visible pendant un an[10].
Il perd peu à peu la vue, son dernier écrit date de 1827 date de sa dernière découverte de comète et reste fidèle à l'observatoire de Florence jusqu'à sa mort[11].
Pons est également le co-découvreur de la comète anciennement nommée « Pons-Coggia-Winnecke-Forbes » et désormais sous la désignation 27P/Crommelin, d'après Andrew Crommelin, qui calcula son orbite. Il découvrit également la comète périodique 26P/Grigg-Skjellerup en 1808.
(de) Pons, M. ; von Biela, W., Beobachtungen des von Pons und v. Biela im vorigen Jahre entdeckten Cometen auf der Altomaer Sternwarte vom Herausgeber gemacht, vol. 5, Astronomische Nachrichten, (DOI10.1002/asna.18270050303, Bibcode1826AN......5...39P, lire en ligne), p. 39
(it) Pons, M., Dessen, Osservazione alla nuova Cometa scoperta da Mr. Pons nella Costellazione dell' Eridano il di 7 Agosta 1826, vol. 5, Astronomische Nachrichten, (Bibcode1826AN......5..151P, lire en ligne), p. 151
Pons, Observations de Mr. Pons à Florence de la Comète qu'il a découverte le 3 Août 1827 à 2h du matin, Astronomische Nachrichten, (Bibcode1829AN......7..291P, lire en ligne)
↑« Comprendre - Histoire de l'observatoire de Marseille », sur promenade.imcce.fr (consulté le ), On lui donna pour adjoint en 1813, M. Pons, qui, simple concierge, avait su, par sa patience rare et une intelligence toute naturelle, se former de lui-même aux observations astronomiques et à la construction des lunettes.
↑David Fossé, « Jean-Louis Pons, le concierge sacré par les cieux », Ciel&espace, no 433, , P63
↑Connaissance des temps ou des mouvements célestes: à l'usage des astronomes et des navigateurs, (lire en ligne) :
« C‘est lui qui a fait en entier la lunette de nuit avec laquelle il a découvert cette comète le 11 juillet 1801 ; il l’a faite d’après une lunette de Georges Adam, qui est à l’école de navigation de Marseille. »