Il passe professionnel le dans l'équipe La Vie claire. Il devient ainsi coéquipier de Bernard Hinault dont il est présenté, en 1986, comme le successeur.
Puis il intègre l'équipe Toshiba, au compte de laquelle il court de 1987 à 1990.
En 1986, il participe à son premier Tour de France au sein de l'équipe La Vie claire et se trouve donc équipier des deux principaux protagonistes de l'épreuve : Bernard Hinault et Greg LeMond. On raconte alors que la tension est à son comble dans l'équipe de Bernard Tapie, et que la formation est coupée en deux, avec d'un côté le clan des Français (dirigé par Maurice Le Guilloux) et le clan des nord-américains que soutient Paul Koechli. Le journaliste Jacques Chancel le choisit pour raconter chaque jour aux téléspectateurs français ses sensations de néophyte sur la Grande Boucle. C'est dans ce contexte que Jeff remporte sa première étape en s'imposant en solitaire à Gap. La presse française, qui cherche un dauphin à Bernard Hinault, voit alors en Jean-François Bernard un successeur digne du blaireau.
L'année suivante, lors du Tour d'Italie 1988, il remporte trois victoires d'étape et porte le maillot rose mais une défaillance lors de la mythique étape du Gavia et une chute dans un tunnel mal éclairé lui coûtent une bonne place au classement général. Touché au dos, il abandonnera avant le contre-le-montre en côté, à trois jours de l'arrivée. Toujours en 1988, malgré tout au firmament de sa notoriété, il enregistre en compagnie de l'éphémère groupe Les Kips, sur une composition de Romano Musumarra (très en vogue à l'époque), une chanson synthpop initialement à destinée publicitaire sur le Tour de France peu de temps avant le début de celui-ci[2].L'année suivante, il développe de la fibrosis dans son genou gauche et a besoin d'une opération et de mois de récupération.
En 1990, un mal de fesses et une autre opération le contraignent à abandonner lors du Tour de France 1990.
Il ne confirme jamais son statut de leader, capable de gagner un des grands tours et en 1991 il incorpore l'équipe cycliste professionnelle espagnole Banesto, qui possède à cette époque deux leaders pour les courses à étapes en la personne de Miguel Indurain et Pedro Delgado.
Il fait partie des plus efficaces coéquipiers de Miguel Indurain entre 1991 et 1994, contribuant à sa domination sur le Tour de France.
En septembre 1992, Bernard prolonge son contrat de deux saisons avec l'équipe espagnole[3].
Finissant sa carrière au sein des équipes Chazal en 1995 et Agrigel – La Creuse en 1996, il fait une belle carrière, remportant cinquante-deux victoires professionnelles, dont Paris-Nice en 1992.
En 2005 fut créée une course cyclosportive amateur pour les plus de 18 ans qui porte son nom dans le département de la Nièvre : la Jean-François Bernard. Elle est organisée par le Vélo Sport Nivernais Morvan avec le concours du Club Cycliste Corbigeois sous l'égide de la Fédération française de cyclisme. Cette épreuve compte pour le trophée de Bourgogne des cyclosportives. Elle a attiré 470 cyclistes le .
Vie privée
Il est le père de Julien Bernard, coureur cycliste professionnel comme lui.
↑ abcde et fJean-Michel Marchand (préf. Bernard Thévenet), Figures du cyclisme nivernais : 1900 - 2008, Varennes-Vauzelles, J.-M. Marchand, , 286 p. (ISBN978-2-9533168-0-3), p. 18-25.