Jean-Baptiste-Henri Brien retourne à Saint-Martin le pour se préparer au soulèvement général du Bas-Canada qui doit avoir lieu au mois de . Durant le soir du et la nuit du , Jean-Baptiste-Henri Brien et son ami Joseph Dumouchelle commandent des patriotes qui s'emparent des armes à Beauharnois et du manoir du seigneur Edward Ellice. Ils gardent la famille Ellice prisonnière afin de faire pression dans ce soulèvement. Le lendemain matin, Brien se rend compte qu’il n’a plus la motivation de continuer à soutenir la cause des patriotes et décide de fuir vers les États-Unis[1],[5],[3],[4].
Aveux de Jean-Baptiste-Henri Brien
Jean-Baptiste-Henri Brien est capturé à Saint-Chrysostome durant son trajet vers les États-Unis. Il est amené à la prison du Pied-du-Courant à Montréal le . Pour éviter la peine de mort et recouvrer la liberté, Brien accepte de donner toutes les informations qu’il possède sur les patriotes et le deuxième soulèvement.
Le , Jean-Baptiste-Henri Brien signe un traité où il dévoile également toutes les activités des patriotes réfugiés aux États-Unis, l’existence de l’association des Frères chasseurs, que le Chevalier de Lorimier est le chef du deuxième soulèvement des patriotes dans la région de Châteauguay, ainsi que les missions qui se sont déroulées à Beauharnois et Saint-Martin. Ces informations données aux autorités britanniques ont nui aux activités des patriotes, à Robert Nelson et au Chevalier de Lorimier qui est arrêté le [1],[6],[7],[5],[4],[3].
Prison du Pied-du-Courant à Montréal où Jean-Baptiste-Henri Brien partageait sa cellule avec de Lorimier
Pendaison des 12 patriotes
Chevalier de Lorimier est capturé près de la frontière des États-Unis lors d’une bataille et est transféré dans la prison de Montréal le . Chevalier de Lorimier est le compagnon de cachot de Jean-Baptiste-Henri Brien en attendant son exécution prévue pour le .
Chevalier de Lorimier ne découvre jamais que Jean-Baptiste-Henri Brien a contribué à sa pendaison en le dénonçant à l’ennemi. Le , Brien est rempli de remords et se sent incapable de partager une cellule avec de Lorimier, car il sait que l’exécution de ses amis est en partie de sa faute. Il demande à François-Xavier Prieur, un autre patriote emprisonné, de changer de cellule avec lui[7],[8],[2],[5].
Exil
Jean-Baptiste-Henri Brien n’est pas condamné à mort grâce à ses dénonciations, mais il reste dans la prison du Pied-du-Courant jusqu’au . Après sa libération, Brien est banni du Bas-Canada et il s’exile à New York en passant par le Haut-Canada pour ne pas être reconnu par les habitants du Bas-Canada.
Il meurt célibataire en 1841 à New York. Brien est considéré aujourd’hui dans le mouvement patriote comme un traître qui a fourni des renseignements importants sur les patriotes pour sauver sa vie et recouvrer la liberté[1],[5].
↑ abc et dLaporte, Gilles (2004). Patriotes et Loyaux, Québec, Édition Septentrion, p. 311.
↑ abc et dLaporte, Gilles (2015). Brève histoire des patriotes, Québec, Édition Septentrion, p. 251.
↑ abcd et eLaporte, Gilles (2000-b). «Brien, Jean-Baptiste-Henri», Les patriotes de 1837@1838, http://www.gilleslaporte.com/ (Consulté le 17 mars 2017).
↑ a et bDesbiens, Marie-Frédérique (décembre 2000). Dernières lettres de Chevalier de Lorimier (1839) : Édition critique et commentée, Québec, Université Laval, p. 123.
↑Lacoursière, Jacques (1996). Histoire populaire du Québec, Québec, Édition Septentrion, p. 412.
Voir aussi
Bibliographie
Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec, Québec, 1996, Édition Septentrion, 446 p.
Gilles Laporte, Patriotes et Loyaux, Québec, 2004, Édition Septentrion, 414 p.
Gilles Laporte, Brève histoire des patriotes, Québec, 2015, Édition Septentrion, 360 p.
Jean-Paul Bernard [s.d.], « Brien, Jean-Baptiste-Henri » in Biographie du Canada (consulté le ), [lire en ligne].
Michel De lorimier [s.d.], « Lorimier, Chevalier de », Biographie du Canada (consulté le ), [lire en ligne].
Gilles Laporte, « - Pendaison de cinq Patriotes », Les patriotes de 1837 et 1838, 2000 (consulté le ), [lire en ligne].
Gilles Laporte, « Brien, Jean-Baptiste-Henri », Les patriotes de 1837 et 1838, 2000 (consulté le ).
Marie-Frédérique Desbiens, Dernières lettres de Chevalier de Lorimier (1839), Édition critique et commentée, Québec, Université Laval, 2000, 181 p.