Il commande, de 1936 à 1938, la flottille de destroyers de la Mediterranean Fleet et durant la guerre d'Espagne, il aida à protéger les Républicains de Majorque. De 1938 à 1939, il prend un commandement dans les Indes Orientales avant de se retirer pour raisons de santé.
« Vous êtes chargé d'une des tâches les plus désagréables à laquelle un amiral britannique ait jamais été confronté, mais nous avons entière confiance en vous et comptons sur vous pour la mener à bien sans relâche. »
Le , il s'efforce d'aboutir à un accord avec l'amiralGensoul, chef de la flotte de Mers el-Kébir. Un compromis était sur le point d'être trouvé lorsque l'amiral Maurice Le Luc fit savoir à Gensoul par radio que les escadres françaises de Toulon et d'Alger se portaient à son secours. Les Britanniques ayant capté ce message, Londres ordonna à Somerville d'ouvrir le feu sur la flotte française à 16 h 53. Somerville inflige de lourdes pertes aux forces françaises et coula notamment le cuirassé Bretagne et endommagea le croiseur de bataille Dunkerque, et le cuirassé Provence et le contre-torpilleurMogador.
Somerville se lança également avec le HMS Hood, sans succès, à la poursuite du croiseur de bataille Strasbourg, qui réussit à rallier Toulon avec cinq contre-torpilleurs. Prévenu par un message radio inopportun de l'amirauté française, il ordonna le , une nouvelle attaque, aérienne cette fois-ci, pour mettre définitivement hors de combat le Dunkerque. L'attaque britannique sur Mers el-Kébir fit au total 1 295 morts chez les marins français. Les Britanniques enregistrant la perte de 2 soldats.
Le , il organise un raid sur Gênes et à la fin février, il ne réussit pas à intercepter les Scharnhorst et Gneisenau rentrant d'un raid de deux mois dans l'Atlantique. Le , il participe à la dernière attaque contre le Bismarck ; les Swordfishes de l'HMS Ark Royal lui portant le coup fatal qui en permettra la destruction.
En mars 1942, il est appelé. au Commandement de la Flotte britannique d'Orient qui à la suite de la capitulation de Singapour, a dû être repliée à Ceylan. Lors du raid sur Ceylan des porte-avions japonais du vice-amiral Nagumo, il sauve la plupart de ses grands bâtiments en se repliant sur l'atoll Addu dans les îles Maldives. Mais sa mission principale d'alors est d'assurer la protection du ravitaillement des forces britanniques combattant en Égypte, qui est acheminé par la route du Cap, le Canal de Mozambique et la Mer Rouge. C'est pourquoi il établit ses bases à Kilindini, l'avant-port de Mombasa et à Bombay, et entreprend à partir de l'attaque de Madagascar pour empêcher les Japonais d'y établir des bases pour leurs sous-marins si les autorités françaises de Vichy n'avaient pas la volonté ou les possibilités de s'y opposer.
En 1944, il est remplacé par l'amiral Bruce Fraiser. Il est transféré à Washington en tant que membre de la délégation navale britannique. Il est promu amiral de la Flotte, le et se retire du service actif peu après. En 1946, il est fait Lord Lieutenant du Somerset avant de mourir le .
Notes et références
Donald MacIntyre, Fighting Admiral: The Life of Admiral of the Fleet Sir James Somerville (Evans Brothers, London, 1961)
James Somerville, The Somerville Papers: Selections from the Private and Official Correspondence of Admiral of the Fleet Sir James Somerville, GCB, GBE, DSO (Navy Records Society, London, 1996)