Ivo Mbah prête allégeance au leader des FDA, Lucas Ayaba Cho[3]. Il est recruté par un homme dont le nom de guerre est « Général Divine » et prend le grade de « général »[4],[3]. Ivo Mbah est l'un des premiers membres des FDA[5] et est populaire parmi les séparatistes[6]. Ses partisans penseraient qu'il possède des « pouvoirs mystiques ». Ainsi, Ivo Mbah utilisant cette croyance, déclare dans des vidéos de propagande qu'« aucun homme né d'une femme ne pouvait le tuer ». Selon l'armée, il commande plus de 30 camps des FDA dans toutes les régions anglophones du Cameroun en 2018[5]. Il opère principalement dans les villages de Matoh et de Teke[7].
Mort
Dans la matinée du , Ivo Mbah se rend à Teke, une localité de Kumba, pour être présent lors du mariage de son chauffeur. Selon l'armée, sa présence lui est divulguée, et les forces spéciales du Bataillon d'intervention rapide (BIR) se déploient. Habillés en civil, les soldats entrent dans l'intention de le capturer vivant, mais une fusillade éclate lorsque des séparatistes reconnaissent les soldats. Ivo Mbah se réfugie dans un bâtiment, où les soldats le poursuivent. Après un combat intense impliquant un combat rapproché, Ivo Mbah est tué. Quelques minutes après sa mort, des photos et des vidéos de son cadavre sont publiées sur les réseaux sociaux. D'autres sources déclarent que Mbah a été tué par un groupe d'autodéfense locaux anti-séparatiste[5] ou par un groupe séparatiste rival.
Conséquences et héritage
La mort d'Ivo Mbah est un succès important pour l'armée et un coup au moral des séparatistes. Cependant, sa mort n'est pas un succès complet pour le gouvernement. Le plan était de le capturer vivant et de l'utiliser pour la collecte de renseignements. Au lieu de cela, il est mort sans donner la moindre information. Sa mort a un effet néfaste sur le plan du programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) mis en place peu avant.
Plusieurs leaders séparatistes rendent hommage à Ivo Mbah. Lucas Ayaba Cho le décrit comme « le meilleur et le plus courageux que l'Ambazonie pouvait espérer ». Le président par intérim du gouvernement intérimaire de l'Ambazonie, Samuel Ikome Sako, écrit qu'il admire personnellement Ivo Mbah pour sa bravoure et que sa mort est une grande perte pour la « nation »[6],[8].
En mai 2022, les FDA enlèvent la sénatrice Elizabeth Regina Mundi du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir. Les FDA proposent de l'échanger contre 75 prisonniers politiques et menacent de l'exécuter si le gouvernement ne se conforme pas à cette demande. Les FDA déclarent également qu'elles pourraient échanger son cadavre contre celui d'Ivo Mbah[9].
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ivo Mbah » (voir la liste des auteurs).