Isice ou Hésychius (en latin Isicius, Hesychius, Ysicii, parfois sous les formes Isique[1], Ysile[2]) est mentionné dans le catalogue de l'évêque Adon de Vienne (799-875)[3],[4],[5],[6]. Il a épousé Audentia, avec qui il a deux fils Avit, son successeur sur le siège de Vienne, et Apollinaire, qui devient évêque de Valence[1],[7]. Il semble apparenté à Sidoine Apollinaire[7], préfet de Rome puis évêque de Clermont.
Selon Bernard Bligny (1979), il appartient à l'une « des principales familles gallo-romaines de « Bourgogne » », les Hesychii, branche des Syagrii, dont plusieurs membres montent sur le trône de Vienne (trois) et de Grenoble (quatre)[8].
Épiscopat
La tradition, reprise en partie par l'historien Ulysse Chevalier dans sa Notice chronologico-historique sur les archevêques de Vienne (1879), le donne sénateur, avant qu'il gouverne l'Église de Vienne où il succède à saint Mamert[1],[3]. L'archiviste suisse Catherine Santschi indique, dans la notice consacrée à Avit dans le Dictionnaire historique de la Suisse, qu'il est issu « famille de la noblesse sénatoriale »[7]. Santschi précise qu'il serait également un proche parent de l'empereur Avitus[7].
Adon le mentionne, dans sa Chronique (VI), dans une dédicace « À cette époque, Isicius, sixième évêque depuis le bienheureux Paschasius, dirigeait l’Église de Vienne […] il brilla jusqu'aux temps de l’empereur Zénon »[5],[6]. Il ajoute dans cette mention que « c’est à cette époque que le susdit et glorieux prêtre Sévère vint de l'Inde à Vienne »[5],[6]. Sévère (Sever) († ap. 450) est à l'origine de plusieurs édifices religieux[9]. Chevalier le présente également comme contemporain d'Isice dans sa notice[3]. Cependant, à propos de cette dédicace, Gérard Lucas (2018), spécialiste de la langue et littérature grecques, précise « la mention de l'évêque Isicius […] ne peut convenir, l'épiscopat de ce dernier étant bien postérieur à la dédicace de l’église qui dut avoir lieu en 448 […] »[6].
Historiquement, son épiscopat peut être placé entre 475 et 490, selon Gérard Lucas[6].
Isice semble mourir vers 490[3]. Son fils, Avit, lui succède sur le siège de Vienne[7].
↑ abcd et eUlysse Chevalier, Notice chronologico-historique sur les archevêques de Vienne : d'après des documents paléographiques inédits, Vienne, , 18 p. (lire en ligne), p. 7
↑ a et bLouis Duchesne, Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule. Provinces du Sud-Est (tome premier), vol. 3, Paris, Thorin et fils, , 356 p. (lire en ligne), p. 146.
↑ ab et cLouis Duchesne, Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule. Provinces du Sud-Est (tome premier), vol. 3, Paris, Thorin et fils, , 356 p. (lire en ligne), p. 186.
↑ abcd et eGérard Lucas, Vienne dans les textes grecs et latins : Chroniques littéraires sur l'histoire de la cité, des Allobroges à la fin du Ve siècle de notre ère, MOM Éditions, coll. « Travaux de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée », , 345 p. (ISBN978-2-35668-185-0, lire en ligne), pages 247-270 : « Adon de Vienne, Chronique », notamment le « Tableau récapitulatif de la liste des évêques de Vienne jusqu'à Avit ».