Après l'effondrement du régime nazi, elle est recrutée en 1946 avec Eugen Sânger par les services français qui essaient comme les autres pays alliés de récupérer les techniques de pointe et le savoir-faire des spécialistes allemands qui ont défriché de nouveaux domaines dans le cadre de l'effort de guerre nazi. Elle est successivement chercheur et ingénieur-consultant à l'Arsenal de l'aéronautique de Paris Châtillon et ingénieur-conseil auprès de Matra à Boulogne-Billancourt ainsi qu'à l'Institut indien de technologie de Madras en Inde. Les deux chercheurs allemands jouent notamment un rôle important dans la conception du chasseur supersonique Griffon, du missile anticharSS 10 et du statoréacteur R-010. Elle épouse E. Sänger en 1951 dont elle a un fils. En 1954, les alliés ayant autorisé l'Allemagne à reprendre des recherches dans le domaine aérospatial, elle rentre dans son pays natal. Elle prend un poste de responsable adjoint à l'institut de recherche de physique de la propulsion à réaction qui vient d'être inauguré à Stuttgart. À compter de 1963, elle travaille comme ingénieur conseil dans le domaine spatial auprès des sociétés aérospatiales allemandes Junkers et Bölkow qui fusionneront en 1969 pour devenir Messerschmitt-Bölkow-Blohm[1]. Irene Sänger-Bredt est la seule femme parmi les membres fondateurs de l'Académie internationale d'astronautique qui voit le jour en 1960.
Bibliographie
(en) E. Sanger et I. Bredt, Über einen Raketenantrleb für Fernbomber (traduit en anglais), (lire en ligne)
étude sur le bombardier antipodal rédigé conjointement avec E Sänger
Notes et références
↑ a et b(en) Mark Wade:, « Bredt », sur Astronautix (consulté le )