Ces mêmes familles de graphes apparaissent également dans les connexions entre l'invariant de Colin de Verdière d'un graphe et la structure de son graphe complémentaire :
Si le complément d'un graphe à sommets est une forêt linéaire, alors [1],[5];
Si le complément d'un graphe à sommets est une graphe planaire extérieur, alors [1],[5];
Si le complément d'un graphe à sommets est une graphe planaire, alors [1],[5].
Mineurs
Un mineur d'un graphe est un graphe formé à partir du graphe de départ en contractant des arêtes et en supprimant des arêtes et des sommets. L'invariant de Colin de Verdière est décroissant par passage aux mineurs, ce qui signifie qu'un mineur d'un graphe donné a un invariant plus petit que le graphe de départ :
Par le théorème de Robertson-Seymour, il existe, pour tout k, un ensemble fini H de graphes tels que les graphes d'invariant au plus k sont exactement les graphes dont aucun mineur n'est dans H. Colin de Verdière 1990 liste ces ensembles de mineurs exclus pour k ≤ 3; for k = 4 l'ensemble des mineurs exclus est composé des sept graphes de la P, due aux deux caractérisations des plongements sans entrelacs(en) comme graphes avec μ ≤ 4 et comme graphes sans mineur dans la famille de[4]. Pour k = 5 l'ensemble des mineurs exclus comprend 78 graphes de la famille de Heawood, et on suppose qu'il n'y a pas d'autres[6].
Pour les graphes d'invariant au plus quatre, la conjecture reste vraie ; ce sont les graphe avec plongement sans entrelacs, et le fait qu'ils ont un nombre chromatique au plus cinq est un conséquence de la preuve, par Robertson, Seymour et Thomas[7], de la Conjecture de Hadwiger pour les graphes sans mineur K6.
Autres propriétés
Si un graphe a un nombre de croisements, son invariant de Colin de Verdière est au plus . Par exemple, les deux graphes de Kuratowski et peuvent être tracés avec un seul croisement, et ont un invariant de au plus 4[2].
Yves Colin de Verdière, « Sur un nouvel invariant des graphes et un critère de planarité », Journal of Combinatorial Theory, Series B, vol. 50, no 1, , p. 11–21 (DOI10.1016/0095-8956(90)90093-F). Traduit par Neil Calkin : Yves Colin de Verdière, « On a new graph invariant and a criterion for planarity », dans Neil Robertson et Paul Seymour (éditeurs), Graph Structure Theory: Proc. AMS–IMS–SIAM Joint Summer Research Conference on Graph Minors, American Mathematical Society, coll. « Contemporary Mathematics » (no 147), , p. 137–147.
Andrew Kotlov, László Lovász et Santosh Vempala, « The Colin de Verdiere number and sphere representations of a graph », Combinatorica, vol. 17, no 4, , p. 483–521 (DOI10.1007/BF01195002, lire en ligne)
László Lovász, Graphs and geometry, American Mathematical Soc., coll. « Colloquium Publications » (no 65), , 444 p. (ISBN978-1-4704-5087-8, lire en ligne), « Chap. 16 : The Colin de Verdière Number ».
Vojtêch Kaluẑa et Martin Tancer, « Even maps, the Colin de Verdiere number and representations of graphs », Proceedings of the Fourteenth Annual ACM-SIAM Symposium on Discrete Algorithms, Society for Industrial and Applied Mathematics, , p. 2642-2657.