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En 1807, Thomas Young[1] montre la nature ondulatoire de la lumière en la faisant diffuser sur deux fentes. À la sortie des fentes, les ondes associées provenant des deux sources virtuelles se superposent, donnant lieu à des interférences visibles sur un écran. Supposons maintenant qu'au lieu d'envoyer un flux continu de lumière, seul un photon à la fois parvient sur les fentes. Le résultat est aussi l'apparition de franges d'interférences sur l'écran, au bout d'un temps d'exposition suffisamment long. L'expérience à photon unique a été réalisée en 1985 par une équipe de l'Institut d'Optique à Orsay.
En 1924, Louis de Broglie[2] postule que la lumière n'est pas la seule particule à avoir un comportement ondulatoire. À toute particule massive, que ce soit un électron, un nucléon, un atome, une molécule, un agrégat, est associée une onde avec une longueur d'onde qui dépend de la masse et de la vitesse de la particule.
La première expérience qui mit en évidence la nature ondulatoire d'une particule autre que la lumière est celle de Davisson et Germer (1927), qui firent diffuser un faisceau d'électrons de haute énergie sur une poudre de nickel[3]. Dans d'autres expériences, des chercheurs ont essayé de reproduire la célèbre expérience d'Young (I.) en utilisant des électrons au lieu de la lumière.
Que se passe-t-il au juste si, au lieu d'envoyer un flux continu d'électrons, même fortement atténué, les électrons sont envoyés un par un sur les fentes ? Cette question originale fut posée par Richard Feynman en 1963[6], qui imagina et discuta dans ses célèbres livres destinés aux étudiants l'expérience de pensée suivante : envoyez un et un seul électron sur deux fentes, puis un autre, etc., le résultat attendu est l'apparition de franges d'interférences, avec des maxima et des minima d'intensité, montrant ainsi qu'un électron peut interférer avec lui-même. En fait, si l'on lit correctement le texte de Feynman, il ne parle pas d'électron unique, mais de paquets d'électrons. Son expérience de pensée ne décrit donc pas tout à fait une expérience à électron unique.
En 2004, deux théoriciens, M. Zitnik et R. O. Barrachina proposent une expérience originale, afin de réaliser la célèbre expérience de pensée de Feynman[7]. Cette proposition est originale dans le sens où elle utilise les propriétés des ions multichargés :
C'est en 2006 que l'expérience proposée a été réalisée. Elle a commencé en avril sur la ligne d'ions ARIBE, à GANIL (Caen). Les auteurs (François Frémont, Jean-Yves Chesnel et Anas Hajaji) ont mesuré, en fonction de l'angle que fait le faisceau incident avec la trajectoire de l'électron, l'intensité des électrons émis.