Ingelheim est connue pour être un des palais favoris de Charlemagne. La ville est aujourd'hui fameuse pour sa production de vin rouge. À l'automne a lieu la « Fête du vin rouge » avec l’élection de sa « reine des vins ». C'est aussi le siège de l'entreprise pharmaceutique Boehringer Ingelheim, qui compte plus de 50 000 employés.
Toponymie
Ingilinhaim, Ingilinheim (782), Ingilenhaim, Engelheim, Hengilonheim, Engilonheim (822), Engilinheim (826), Hingilinheim (855), Ingilunheim (874), Ingulinheim (889), Ingelesheim (891), Ingelenheim (940), Ingilheim et Ingelnheim (1286). Ingilenheim, Ingilinheim et Ingilunheim dans les Annales regni Francorum[1] (IXe siècle).
Nom composé de Ingel, peut-être dérivé du nom d'homme germanique Ingo, et de heim (« maison, foyer »).
Au VIIIe siècleCharlemagne fit édifier une résidence d’été, appelée le Kaiserpfalz, à Ingelheim. On dit que c’était son idée de planter le cépage bourguignon à Ingelheim que l’on cultive encore aujourd’hui. Beaucoup d’édifices à Ingelheim évoquent le passé historique de la ville. Parmi eux sont la Burgkirche, une église fortifiée, de vieilles portes de la ville comme Uffhubtor, Heidesheimer Tor, Allegässer Tor et Ohrenbrückertor, ainsi que l’église Remigius dédiée à Remi de Reims avec sa tour romane. Dans son « récit de la vie de Charlemagne (Vita Caroli Magni) », le biographe, Eginhard (770 – 840), mentionne, outre Aix-la-Chapelle, uniquement Nimègue et Ingelheim comme étant des édifices magnifiques.
Louis le Pieux est mort le sur une île du Rhin, mais il fut enterré dans l’église de Saint Arnulf à Metz où repose également sa mère Hildegard. Le démembrement de l’empire par le Traité de Verdun octroie la province de Worms – et donc Ingelheim – à Louis le Germanique. Pendant le Moyen Âge, l'importance de Ingelheim disparaît. Dans les documents, il est dégradé à l’état d’une « cour royale ». Le moine Eginhard IV. du Saint-Gall, à l’époque directeur de l’école cathédrale de Mayence, relate l’une des dernières fêtes de Pâques impériales célébrée le (donc sous Conrad II).
Otton Ier, qui s'apprête à célébrer Pâques 953 à Ingelheim, échappe à une embuscade dressée par son fils Ludolphe de Souabe et Conrad le Roux révoltés contre lui. Il se rend à Mayence où l'archevêqueFrédéric, qui fait partie de la conjuration, hésite à le faire entrer. Luidolphe et Conrad arrivent à leur tour à Mayence, déclarant qu'ils n'en veulent pas au roi mais à son frère Henri. Un accord est négocié avec la médiation de l'archevêque et le traité doit être ratifié à Aix-la-Chapelle pour Pâques[6].
Henri II de Bavière, venu célébrer Pâques974 auprès de son neveu Otton II, est fait prisonnier. Il est enfermé à Ingelheim où il reste jusqu'au printemps 976. Le Léon, légat du pape Jean XV convoque un concile à Ingelheim. Gerbert d'Aurillac y participe peut être. Au milieu de février, il se joint à la suite qui accompagne Otton III à Rome pour son couronnement.