Ce Gallois du Nord discret conçoit en 1942 à Conwy Morfa(cy) les plans d'un port artificiel transportable. Ce n'est toutefois pas son prototype qui est retenu mais celui d'un ingénieur de l'armée, Alain Beckett(en).
Ronald. M. Hamilton, ingénieur du Département du développement d'armes diverses(en), conçoit et réalise un système flottant, souple et portable, fait de toiles tendues par des câbles d'acier, le « Rouleau suisse ». Le système concurrent du majorAlain Beckett(en) est un ensemble de pontons flottants entre lesquels sont jetés des axes articulés qui servent de ponts[3]. Cette chaussée émergente est surnommée « Baleine ».
Hughes, lui, conçoit un système[4] combinant des caissons en béton flottant, qui seront immergés et posés sur le fond de la mer, et des ponts en acier de type Eiffel, qui seront jetés entre les parties des piles de béton restées au dessus du niveau de la mer. Les caissons servant de piles sont baptisés Hippo et les structures d'acier servant de pont, Crocodile. C'est encore Hughes qui en supervise la construction. Celle ci se fait à Conwy Morfa(cy). Hughes est un enfant de Conwy[5].
L'échec
Les éléments « Hippo » et « Crocodile » sont remorqués jusqu'à Garlieston(en), dans le comté de Wigton, en Écosse, où le système est installé et testé. Au cours d"une tempête, le sol marin autour des unités « Hippo » est raviné et celles ci s'inclinent, rendant inutilisables les rampes « Crocodile ». La même tempête emporte le « Rouleau suisse ». C'est la chaussée « Baleine » qui est retenue pour réaliser ce qui sera appelé un port Mulberry.
En , le Bureau de la Guerre met en place un comité d'ingénieurs pour superviser la conception des ports artificiels et orienter le choix des équipements. Maunsell ni Hughes n'en sont[6],[7].
Postérité
L'une des unités Hippo de Hughes est restée en place dans la baie de Rigg au large de Garlieston(en) jusqu'à ce qu'une tempête, le , ne l'emporte[8].