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Cet article établit une liste chronologique des conflits survenus depuis les guerres d'indépendance des pays latino-américains et ayant opposé ou impliqué ces États[1].
À l'époque coloniale, l'Amérique centrale était partiellement contrôlée par la Capitainerie générale du Guatemala, qui recouvrait les régions devenues aujourd'hui le Guatemala, la Belize, le Honduras, le Salvador, le Nicaragua et le Costa Rica. À l'indépendance (1821-1822), la Capitainerie devient les Provinces unies d'Amérique centrale (1823-1824), puis la République fédérale d'Amérique centrale (1824-1839). Les États que l'on connaît aujourd'hui sont issus de l'éclatement de cette fédération.
Soulèvements, sécessions, guerres civiles et guérillas
Dans les années 1820, la fin de la domination espagnole en Amérique provoque de graves fractures sociales dans les sociétés des nouvelles républiques indépendantes. Combinées à la pression croissante d'intérêts financiers étrangers et au caractère autocratique - sinon dictatorial - des gouvernements nationaux, elles provoquent l'apparition de troubles civils intérieurs et l'émergence de guérillas. Les premières insurrections et guérillas, lors de la phase de « colonisation interne » du continent, sont l'œuvre des tribus indiennes, qui, au sein de ces nouveaux États, se sentent spoliées par les citoyens « blancs » comme elles l'étaient par l'ancien occupant espagnol.
Lors du développement économique qui s'ensuit, c'est au tour des pauvres - laissés-pour-compte, paysans, esclaves - de se révolter contre un ordre social qui ne fait que reproduire les outrances de castes de celui de l'empire espagnol. Le marxisme fait sa réelle apparition tardivement au sein des mouvements insurrectionnels locaux, c'est-à-dire après 1945. Ainsi, au Mexique, Emiliano Zapata, Pancho Villa ou les Cristeros ne se donnaient pas comme « marxistes ».
Dans les années 1930, les mouvements insurrectionnels tournent de plus en plus ouvertement à la subversion révolutionnaire. Les forces armées locales essaient de contrer toute forme de solution démocratique aux problèmes sociaux par des coups d’État et des pronunciamientos suivis d'instauration de régimes dictatoriaux soutenus par des sociétés étrangères - essentiellement américaines. Ceci a pour conséquence une aggravation croissante de la situation, l'augmentation de l'agitation, et le regain du ressentiment antiaméricain.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale et au début de la guerre froide, les États-Unis - qui nourrissent d'importants et croissants intérêts stratégiques et économiques au sein de ces régions - optent pour un soutien militaire inconditionnel aux gouvernements pro-américains, dictatoriaux ou non. Ce choix politique est renforcé en par la victoire de Fidel Castro à Cuba, malgré l'appui américain massif à la junte de Batista.
La plupart des conflits latino-américains des XIXe siècle et XXe siècle trouvent leurs origines profondes dans l'incertitude quant aux frontières et aux compétences des institutions coloniales espagnoles et dans l'absence d'occupation effective sur de vastes portions de territoires (problème juridique de l'« Uti possidetis juris » (litt. « comme vous possédez ») qui peut-être « de jure » ou non (litt. « en droit ou de fait »)) de l'autorité espagnole.
Dans un premier temps, les patriotes sud-américains (c'est moins vrai en ce qui concerne l'Amérique centrale), venus de différents « horizons » régionaux, s'étaient coalisés contre le colonisateur espagnol. Après son départ, ces coalitions ont éclaté pour faire place aux nationalismes régionaux, les alliés d'hier devenant parfois les adversaires du jour. On notera régulièrement l'intervention des Chemises rouges garibaldiennes, les Brigades internationales de l'époque - que l'on retrouvera aussi en France en 1871 -, dans ces conflits.
Guerre des Dix Ans (1868-1878, 1re guerre d'indépendance de Cuba, se soldant par la victoire espagnole)
Guerre d'indépendance cubaine (1895-1898, 2e guerre d'indépendance de Cuba), qui entraîne la Guerre hispano-américaine (1898, 1re intervention militaire des États-Unis au-delà de la frontière mexicaine, aboutissant à l'indépendance de Cuba)
Guerre des Malouines (1982, conflit opposant le Royaume-Uni et la Junte militaire argentine quant à la souveraineté sur l'archipel des Falklands/Malvinas)
« Casques Bleus » latino-américains : les mandats de l'ONU
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Guerre contre les « narco-trafiquants »
Depuis les années 1980, cet état de guerre larvée oppose, à l'échelle du continent, les États nationaux (polices et forces armées), en grande partie soutenus par l'assistance technique et militaire de la communauté internationale, à la « nébuleuse » internationale mafieuse des trafiquants de drogues, en particulier de cocaïne, sud-américains. Il implique bien souvent, à leur corps défendant, les populations les plus démunies (notamment les Amérindiens) et provoque la mort de très nombreux civils.
Parties prenantes, le plus souvent à leur corps défendant, des nombreux conflits latino-américains, le sort des Amérindiens d'Amérique centrale et australe au cours et à l'issue de ceux-ci n'a à ce jour encore fait l'objet que de rares études spécifiquement consacrées au sujet - le sort des Indiens du Chiapas, en raison de la couverture médiatique de leur révolte, faisant à peu près seule exception à la règle.
Guerre des Castes (Guerra de Castas) - Chiapas 1867-1870;
Carlos Caballero Jurado & Nigel Thomas : Central American Wars 1959-1989 illustrated by Simon McCouaig Osprey Publishing Men-at-Arm series no 221, 1990.