Herbert Schnoor naît le à Aurich, en Basse-Saxe. En 1944, il intègre le service de travail du Reich (Reichsarbeitsdienst) avant d'effectuer son service militaire. Il fait des études de droit de 1948 à 1952, valide successivement le premier examen national la même année et le deuxième examen national en 1957 et devient docteur en droit en 1959. Assesseur dans le Land de Basse-Saxe en 1958, il est nommé assesseur gouvernemental l'année suivante et travaille de 1961 à 1963 comme membre du gouvernement du district de Stade. Par la suite, il sert brièvement au ministère fédéral de la Santé puis comme conseiller gouvernemental. En 1964, il entre dans l'administration du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, d'abord comme consultant du ministère local de la Culture puis, de 1966 à 1969, en tant que conseiller personnel du ministre. Il est attaché principal d'administration en 1965, membre du Conseil ministériel en 1967 et membre du Conseil ministériel exécutif en 1968. Il est affecté l'année d'après au ministère de l'Intérieur comme directeur du personnel, fonction qu'il exerce pendant un an[2].
Entrée au gouvernement
Encarté au SPD depuis 1965, il est nommé secrétaire d'État à la Science et à la Recherche au sein du gouvernement de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie dirigé par Heinz Kühn le . Il occupe ce poste pendant cinq ans avant d'être désigné par Kühn à la tête de la chancellerie d'État le . À la suite de la victoire du SPD aux élections législatives régionales de 1980, Schnoor succède à Burkhard Hirsch comme ministre de l'Intérieur de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie le . Après la démission du ministre des Finances Diether Posser, il devient vice-ministre-président du gouvernement le .
Au cours de son mandat, il prône une politique modérée, notamment vis-à-vis des manifestations, en rejetant le recours à la force. Cette ligne équilibrée lui vaut une certaine popularité sur la scène politique[3] et il s'affirme comme l'un des membres les plus énergiques du cabinet Rau[4]. Il est cependant critiqué par les conservateurs pour les violences survenues lors de la visite du vice-président des États-UnisGeorge H. W. Bush en [3]. Il est également confronté à la prise d'otages de Gladbeck en , dans laquelle l'opposition lui reproche de n'avoir pas eu recours aux services des forces spéciales anti-terroristes et d'avoir retardé l'intervention de la police[5]. En , il comparaît, à la demande de la CDU, devant une commission d'enquête parlementaire à Düsseldorf dans le cadre de cette affaire[6]. Contrairement au sénateur de Brême Bernd Meyer, il conserve toutefois ses fonctions[7].
Il se montre par ailleurs favorable à l'accueil des yézidis sur le sol allemand et se rend en 1989 avec une délégation en Turquie afin de rendre compte des persécutions subies par cette minorité[8].
Après sa démission en 1995, il travaille comme avocat[9].