Partisan de la collaboration avec les nazis et proche de Joseph Darnand, dont il épouse la nièce, Jeanne Brevet, il s'engagea en 1942 dans la Légion tricolore, organisation mise en place par le gouvernement de l'État français, avant de devenir l'un des responsables de la Phalange africaine, combattant sous l'uniforme allemand en Tunisie. Il fut également à partir de 1943 rédacteur en chef de Combats, le journal de la Milice française.
À la Libération, il est condamné lors d'un procès pour collaboration et intelligence avec l'ennemi ; il échappe de peu à la condamnation à mort, mais écope de dix ans de travaux forcés. Ami du fasciste Robert Brasillach, Charbonneau a donné son appui à l'Association des amis de Robert Brasillach.
Activités de militant nationaliste et L'Aventure est finie pour eux
Des années 1950 jusqu'à sa mort, Henry Charbonneau poursuit son engagement dans divers combats nationalistes. Il adhère à Ordre nouveau et au Parti des forces nouvelles et il poursuit son activité journalistique en collaborant à L'Aurore, à Carrefour et à Valeurs actuelles, au Parisien Libéré. Entre 1952 et 1956, il édite quelques ouvrages aux Éditions touristiques et littéraires; il y fait paraître deux livres de Pierre-Antoine Cousteau et un ouvrage signé X qui sera interdit (Pour la milice, Justice !, préface du général Lavigne-Delville).
Charbonneau raconte son histoire en 1966 dans un ouvrage de souvenirs, Les Mémoires de Porthos[5]. Les deux volumes rassemblent des souvenirs qui couvrent environ un quart de siècle.
Le second volume dresse le tableau des prisons de l’Épuration et des « bagnes républicains », selon la désignation de Charbonneau. Ce dernier revient aussi sur la figure de Joseph Darnand et sur sa vie quotidienne à Fresnes.
Il est le père de Jean-Romée Charbonneau, élu sous les couleurs du FN/RN[6].
Publications
(avec François Brigneau et Henri Gault), L'aventure est finie pour eux. Paris, Gallimard, collection L'air du temps , 1960. Réédition sous le titre: Quand les armes se sont tues. Souvenirs. Rencontres. Entretiens, Paris, Publications F.B., 1992
Les Mémoires de Porthos (1920-1943), t. 1 Paris, Éditions du Clan, 1967.
Les Mémoires de Porthos. Le roman noir de la droite française (1944-1946), t. 2, Paris, Robert Desroches éditeur, 1969.
L'envers du décor du 18 juin 1940, Paris, Robert Desroches éditeur, 1969.
Brigitte et Gilles Delluc : Jean Filliol, du Périgord à la Cagoule, de la Milice à Oradour, Périgueux, Pilote 24 édition, 2005.
↑Olivier Dard, « Jeunesse, élite et Action française », dans Christine Bouneau, Caroline Le Mao (dir.), Jeunesse(s) et élites: Des rapports paradoxaux en Europe de l'Ancien Régime à nos jours, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2009 (Lire en ligne)
↑Olivier Dard, Le rendez-vous manqué des relèves des années trente, PUF, 2002
↑Le premier tome paraît en 1966 aux Éditions du Clan, animées par François Brigneau. La suite est publiée en 1969, sous le titre Le Roman noir de la droite française, chez Robert Desroches éditeur. Les deux tomes sont ensuite réunis, dans une réédition, par les Éditions de Chiré.
↑« Législatives : au FN, la politique en famille ne concerne pas que les Le Pen », Le Monde, (lire en ligne).