Contrairement à son père qui résidait à Klosterneuburg, Henri II fait de Vienne sa nouvelle capitale en 1145. Ce n'est que par cet acte que Vienne peut prendre le dessus sur les autres villes comme Krems, Melk et Klosterneuburg et s'imposer comme capitale définitive du pays. La construction de la cathédrale Saint-Étienne, signe visible de la nouvelle importance de la ville, se termine en 1147. La petite église romane de l'époque, située à l'extérieur de l'enceinte de la ville, est consacrée le . En 1155, Henri II fonde le Schottenstift, endroit où il sera enterré plus tard. L'église doit son nom aux moines irlandais qui avaient pris en charge sa construction, et que l'on avait confondu avec des Écossais. Un monument dédié à Henri II se trouve encore de nos jours à l'extérieur de l'église.
Le surnom d'Henri II, Jasomirgott, apparaît XIIIe siècle sous la forme Jochsamergott ; on en ignore le sens exact. Une théorie évoque la possibilité d'une transformation d'un mot d'origine arabe en rattachant le surnom à la participation à la deuxième croisade en 1147. Une légende populaire voit dans le surnom la formule Ja so mir Gott helfe (« Que Dieu m'aide »).
Fin novembre1176, Henri II est la victime d'un accident près de Melk quand un pont s'écrase. Il meurt des suites de ses blessures le 13 janvier de l'année suivante à Vienne. Selon son désir, il est enterré au Schottenstift. Cependant, son tombeau, recherché au XVIIe siècle, n'a pu être trouvé.
Sigillographie et emblématique
Dans les années 1150, Henri II se dote d'un sceau équestre armorié, un des premiers dans le Saint-Empire, ce qui constitue une étape importante dans le processus de naissance des armoiries[1].
↑Jean-François Nieus, « L’invention des armoiries en contexte. Haute aristocratie, identités familiales et culture chevaleresque entre France et Angleterre. 1100-1160 », Journal des savants, vol. 1, no 1, , p. 93–155 (DOI10.3406/jds.2017.6387, lire en ligne).
↑ abcd et eJiri Louda et Michael MacLagan, Les Dynasties d'Europe, Bordas, 1995 (ISBN2-04-027115-5).