Henri Duphot entre à l'École des beaux-arts de Lyon en 1829 où il suit jusqu'en 1830 les cours de l'architecte néo-classique Chenavard évoluant vers le médiévalisme, puis en 1831 et 1832 à l'école des beaux-arts de Paris, à l'atelier de l'architecte François Debret[1]. Il s'installe à Bordeaux à partir de 1835. Il a un rôle très actif au sein de la Commission des monuments historiques dès sa création. Passionné par le Moyen Âge[2], il présente à cette commission ses relevés des églises de Bordeaux (basilique Saint-Seurin) et des communes environnantes (notamment Uzeste, Bazas[3]...).
En 1847; il construit l'Hôtel de la Caisse d’Épargne de Bordeaux[4] aux références italianisantes[5]. Ce programme inédit et très fonctionnel fera école dans l'histoire de l'architecture bancaire.
Il est nommé architecte de la ville de Bordeaux en 1849 mais ne conserve ses fonctions que quelques mois.
À partir de 1852, il est chargé de la construction de l'église Saint-Amand à Caudéran et rencontre de nombreuses difficultés auprès de la Commissions des arts et édifices religieux où son éclectisme est perçu comme une maladresse, notamment par Mérimée.
Henri Duphot épouse en 1838 sa cousine, Élisabeth Cécile Marrault (1813-1874)[6] petite-fille du riche négociant et consul de Hambourg, Daniel-Christophe Meyer. Il s'assure ainsi de relations et d'un réseau de clientèle dans la bourgeoisie locale lui apportant des commandes privées[7]. Pour ces réalisations privées son style architectural se caractérise par un certain éclectisme teinté d'anglomanie apprécié de sa clientèle.
Son fils Abel Valentin Duphot (1840-1878) sera également architecte.
↑ abcde et fLéon Charvet, Lyon artistique. Architectes : notices biographiques et bibliographiques avec une table des édifices et la liste chronologique des noms, Lyon, Bernoux et Cumin, , 436 p. (lire en ligne), p. 137
↑Robert Coustet et Marc Saboya, Bordeaux le temps de l'histoire : Architecture et urbanisme au XIXe siècle (1800-1914), Bordeaux, Mollat, , 272 p. (ISBN2-909351-56-4), p. 135-138