Né à Douala, Henri Dikongué a grandi à Yaoundé, la capitale. Il est né dans une famille de musiciens : c’est auprès de son oncle qu’il apprend la guitare acoustique, et avec sa grand-mère qu'il pratique le chant dans des chorales protestantes. Henri chante en douala, langue de la ville natale de ses parents, et en français pour quelques titres[1],[2],[3].
Henri Dikongué vit en France depuis 1985, tout d’abord à Besançon pour des études de droit[1], qu’il abandonne pour la musique[4]. Il rejoint la compagnie théâtrale et musicale panafricaine "Masques et Tam-Tam". Il y rencontre le comédien Martin Yog, les chanteurs et musiciens Alfred M’Bongo et Manuel Wandji[3].
En 1989, il est à Paris pour une école de guitare classique et la production avortée d’un enregistrement. Trois ans plus tard, il retrouve Manuel Wandji, avec qui il collabore étroitement. Présent au festival de musique africaine Africolor en 1997, à Saint-Denis[5], il joue également aux États-Unis, avec une dizaine de concerts en Californie en , puis dix-huit autres, de la côte ouest à la côte est, en [6].
Manuel Wandji produit et arrange ses deux premiers albums : Wa et C'est la Vie. À cette occasion, il rassemble quelques-uns des musiciens tels que Étienne M'Bappé, Armand Sabal-Lecco, Martino Atangana ou Vincent Nguini, sans oublier la chanteuse antillaise Cathy Renoir. L'album C'est la Vie fut classé premier au World Music Charts Europe en . La chanson C'est La Vie, écrite par Jean-Michel Blan, artiste peintre et auteur, fut classée en 1997-98 vingtième meilleure rotation francophone dans le monde. Dans cet album, il est accompagné sur un autre titre, Bulu bo windi tenge, par le pianiste antillais Alain Jean-Marie[7].
La chanson "Ndutu" est utilisée en 2000 par Kodak pour un spot publicitaire télévisé aux États-Unis.
En 2014, il se produit au Québec[8]. En 2016, c'est à Douala le et à Yaoundé le qu'il vient présenter la sortie d'un nouvel album, Diaspora[9], annoncé depuis plus d'un an[10].
↑Hélène Lee, « World. Ce Camerounais qui fait partie de la nouvelle donne afro, comme Geoffrey Oryema et Lokua Kanza, se produit à Paris. L'après-makossa d'Henri Dikongué », Libération, (lire en ligne)