Le 24 avril 1960, au quartier Congo à Douala, un incendie criminel décime le quartier, détruisant 1000 cases en bois et faisant entre 19 et 3000 morts selon les sources.
Le 31 décembre 1966, des milices attaquent plusieurs villages et procèdent à une extermination méthodique des villageois bamilékés. Officiellement, les massacres ont fait 236 morts et un millier de blessés[13].
En 1991, lors des contestations politiques, des élites Sawa demandent aux commerçants et propriétaires d'immeubles Bamiléké de restituer les terrains volés[14]. En octobre 1992, des milices locales brulent et pillent des maisons, boutiques et autres lieux de commerces des ressortissants des Grassfields (Bamiléké) dans un contexte de crise postélectorale[15],[12],[16].
En 1987, après la nomination de Gabriel Simo comme évêque auxiliaire à Douala, 51 des 80 prêtres « autochtones » de l’archidiocèse de Douala adressent au Vatican un mémorandum dénonçant la « bamilékisation » de la hiérarchie de l’Église[17],[18].
Régulièrement dans les médias, sur les plateaux de télévision, les bamilékés sont indexés[19],[20],[21],[22],[16].
Le 2 aout 2024, Maurice Kamto dénonce le tribalisme d'état et la haine anti Bamiléké[23].
À l'ère de la libéralisation de la parole sur les réseaux sociaux, des ressortissants et influenceurs participent à cette haine entre les tribus[24].
Bibliographie
Moukoko Priso et Elenga Mbuyenga, Tribalisme et problème national en Afrique noire[25]
Jacques Kago, Tribalisme et exclusions au Cameroun, le cas des Bamiléké, Yaoundé, CRAC, 1995.
Martin Kuete, Songoung Noel, Joachim, Tsakou, David, Lontchi Des origines de la haine anti-Bamiléké aux génocides.
↑« La guerre coloniale du Cameroun a bien eu lieu », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑Alphonse Bernard Amougou Mbarga, À travers les dénominations des rues et des quartiers de la ville de Douala
La quotidienneté comme univers de sens (lire en ligne), p. 205