Une hémiparésie est un terme médical utilisé pour désigner une parésie du côté droit ou gauche du corps, le plus souvent dans le contexte d'une affection neurologique (c'est la manifestation prédominante des AVC choroïdiens)[1]. La parésie est un déficit de la force musculaire du membre supérieur, et elle est controlatérale (le bras gauche est affaibli si le cerveau droit est touché, et inversement).
Définitions
Il s'agit d'un handicap moteur, souvent une séquelle d'accident vasculaire cérébral (AVC), éventuellement survenu lors de la grossesse (hémiparésie néonatale) ou durant l'enfance, entrainant la paralysie partielle d'un hémicorps et plus ou moins accentué sur certains membres (bras en retrait, jambe boutante). Divers syndromes (ex : encéphalite focale de Rasmussen) peuvent inclure une hémiparésie. Plus de 80% des personnes ayant subi un AVC développeront une hémiparésie (aiguë dans 80 % des cas, et qui restera chronique dans plus de 40 % des cas)[2].
L'hémiparésie peut être associée à des troubles de l'apprentissage, visuels, du langage, à de l’épilepsie, à une hémi-hypotrophie corporelle ; chaque personne est atteinte différemment.
L'hémiparésie atteint environ 1 enfant sur 1 000[3].
À la différence de l'hémiplégie, la paralysie n'est pas totale et le patient peut donc mobiliser son hémicorps mais avec une force musculaire inférieure à la normale[4]. Le tissu musculaire est d'abord normal, et le patient ne présente initialement pas une hyperactivité musculaire. Puis, le tissu musculaire se transforme (myopathie spastique) et une hyperactivité musculaire apparait. Si un stade chronique se développe, on observe notamment une altération tissulaire des muscles fléchisseurs plantaires.
Il semble que le contrôle du tronc est mieux assuré chez les patients atteints d’hémiparésie droite, et que les hommes ont un peu plus de force que les femmes dans le contrôle de la force du tronc[5].
Soins, rééducation
L'hémiparésie implique une faiblesse musculaire susceptible de réduire de l’autonomie et le niveau d’activité physique du patient. Un programme de renforcement musculaire peut lui être proposé[6]. On parle aussi d'assistance robotique voire d'Intelligence artificielle et d'interface neuronale (cerveau-ordinateur) pour la rééducation motrice, qui montrent des résultats prometteurs mais unique chez certains individus (cf. projets de l’équipe Potioc en France)[2].
(en) Jonathan R. Allen, Swathi R. Karri, Chen Yang et Mary Ellen Stoykov, « Spinal Cord Stimulation for Poststroke Hemiparesis: A Scoping Review », The American Journal of Occupational Therapy, vol. 78, no 2, (ISSN0272-9490 et 1943-7676, DOI10.5014/ajot.2024.050533, lire en ligne, consulté le )