Gérald Léon commence sa vie active comme élève-officier de la Marine marchande mais s'engage dès septembre 1939 dans l'Armée de l'air. Il est discret et timide mais sa volonté est ferme[1]. Le caporal-chef Gérald Léon est élève pilote quand débute l'invasion de la France en mai 1940. Refusant la défaite, il s'enfuit par St Jean-de-Luz avec des camarades en se déguisant en soldat polonais afin d'embarquer sur un navire et rejoindre l'Angleterre[2].
A son arrivée, il s'engage dans les Forces aériennes libres françaises (les FAFL) et part en formation dans un centre de formation britannique. En mai 1941, le sous-lieutenant Léon obtient son brevet de pilote amateur sur monomoteur et rejoint en août le groupe de chasse N°1 "Alsace" à Rayack où il participe à la campagne de Syrie et combat jusqu'en octobre 1942, date à laquelle il revient à Londres (quartier général de l'Air)[2].
En juin 1943, volontaire pour participer au combat afin d'aider l'URSS, le lieutenant Léon (alias Jim Gérald[1]) part sur la base Khationki, à 200 km environ sud-ouest de Moscou, à proximité de Kalouga. Le terme de "base" est d'ailleurs plus que symbolique car les conditions techniques (piste, hébergements et installations techniques) sont extrêmement rudimentaires[3]. Il obtient 3 victoires et 1 victoire en collaboration. Il perd la vie à bord de son Yak 9 en étant poursuivi et tiré par deux Fw 190 allemands[2].