La politique d'extermination de ce groupe religieux commence avec l'offensive de l'organisation djihadiste dans le Sinjar, à l'été 2014. Daech défend l'extermination de cette minorité religieuse au motif qu'il n'appartient pas à une « religion du Livre ». Le génocide est ainsi « planifié, codifié et même glorifié dans les mosquées et les revues de propagande » de l'organisation. Les hommes et les femmes âgées sont systématiquement exécutés par les djihadistes, tandis que les jeunes femmes et les filles sont vendues comme esclaves sexuelles[1].
Le 10 mai 2021, Karim Khan, chef de l'enquête spéciale de l'ONU qui travaille sur ces massacres, déclare ainsi avoir identifié la « preuve claire et convaincante qu’un génocide a été commis par l’EI contre les yézidis en tant que groupe religieux »[2]. La commission d'enquête annonce au passage avoir identifié 1 444 coupables présumés du génocide, dont 18 hauts-responsables de l'État islamique[2]. Le Français Sabri Essid fait partie des accusés[1].