Cet article ne s'appuie pas, ou pas assez, sur des sources secondaires ou tertiaires (janvier 2016).
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Le groupe de travail sur l'avenir des institutions, est un comité de réflexions sur les institutions françaises, dont les travaux se sont déroulés en 2014 et 2015. Il a été créé par le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone et coprésidé par l'historien Michel Winock.
Composé de vingt-trois membres, dont 11 parlementaires issus de tous les groupes politiques et 12 personnalités qualifiées (professeurs de droit, intellectuels et représentants du monde de l’entreprise), le groupe de travail sur l’avenir des institutions est la première instance de ce type créée à l’initiative non d’un Président de la République, mais du Parlement, se distinguant ainsi de la commission Vedel, du comité de réflexion et de proposition sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions et de la commission Jospin. La diversité des profils des membres du groupe, mais surtout la méthodologie retenue pour dégager les propositions développées dans le rapport le distinguent également de tels précédents. Les dix-sept propositions contenues dans le rapport résultent en effet de l’exploitation des réponses données par les membres du groupe à un questionnaire préférentiel.
Le Président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, a annoncé la création d’un groupe de réflexion sur l’avenir des institutions coprésidé par l’historien Michel Winock, lors d’une conférence de presse le 8 octobre 2014. Il déclara à cette occasion : « J’ai donc décidé de mettre en place une « mission sur l’avenir de nos institutions » que j’aurai l’honneur de coprésider avec Michel Winock, historien, spécialiste de l’histoire de la République française (…) Cette mission, pluraliste, sera composée de parlementaires et bien évidemment de juristes. Mais elle s’ouvrira aussi à des historiens, philosophes, économistes, acteurs de terrain (…) Je présenterai, en accord avec Michel Winock, sa composition dans les tout prochains jours en conférence des présidents. Des propositions seront formulées au printemps prochain (…) J’en suis persuadé, cette question sera au cœur de la prochaine campagne présidentielle. Elle sera sans doute même tranchée dans ce cadre. Et pourquoi pas avant (…) Une chose est sûre : c’est une question trop importante pour que l’Assemblée nationale s’en désintéresse. Trop importante pour qu’elle ne soit pas débattue par les citoyens et leurs représentants[1]. »
La création de ce groupe fut entérinée par la conférence des Présidents de l’Assemblée nationale du 14 octobre 2014.
Le groupe se réunit pour la première fois le jeudi 27 novembre 2014.
2 co-présidents :
11 parlementaires :
11 personnalités qualifiées :
Les travaux du groupe de travail se sont déroulés sur une période de onze mois au cours de laquelle dix-sept réunions ont été menées et trente-et-une personnes entendues[2].
Ont ainsi été auditionnés :
Toutes les auditions du groupe de travail sur l'avenir des institutions ont été diffusées en direct sur le site de l'Assemblée nationale et ont fait l'objet d'un compte-rendu intégral également diffusé sur le site. L'ensemble des comptes rendus figure dans le rapport.
Au terme du cycle d’auditions mené par le groupe de travail, un questionnaire dit « préférentiel » fut soumis à chacun de ses membres. Il comportait 83 questions principales et 50 sous-questions, soit un total de 133 questions. Les participants étaient invités à exprimer, vis-à-vis de chacune de ces propositions, un degré de consensus noté sur une échelle de 1 à 5 (1 = pas du tout d’accord ; 2 = plutôt d’accord ; 3 = abstention ; 4 = plutôt d’accord ; 5 = tout à fait d’accord). Une proposition était considérée comme adoptée lorsqu’une majorité relative des membres du groupe s’était prononcée en sa faveur, qu’ils se déclarent tout à fait ou plutôt d’accord. Le questionnaire ainsi que les notes moyennes attribuées à chacune des propositions et permettant de mesurer le degré d’adhésion à celles-ci sont publiés en annexe du rapport[23]. Le questionnaire a également été publié sur le site de l’Assemblée nationale afin d’être rempli par les internautes[24].
Le rapport intitulé « Refaire la démocratie » est adopté le 2 octobre 2015, il avance dix-sept propositions[23], structurées autour de cinq axes[23] :
Sur le thème « restaurer le lien entre les citoyens et leurs représentants » :
Sur l'équilibre entre les pouvoirs exécutifs et législatifs :
Sur le cumul des mandats :
Sur l'État de droit :
Les membres du groupe de travail furent invités s’ils le souhaitaient à rédiger des « contributions personnelles » qui furent incluses dans le rapport. Certaines se présentent comme une analyse globale des institutions, d’autres se concentrent sur des points plus précis, abordés par le groupe de travail ou en lien avec les travaux de celui-ci.
Les 6 et 7 octobre 2016, un colloque intitulé « Refaire la démocratie » est organisé pour revenir sur les thèmes du rapport. Le président de la République François Hollande insiste sur le non cumul des mandats dans le temps, et une plus grande rapidité de la procédure législative. Il se montre réservé sur la question du référendum[25].