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La grammaire du romanche grison décrit la grammaire de la langue écrite normée du romanche.
Les verbes se terminent à l’infinitif en –ar, -air, –er ou –ir. Il y a six temps (présent, imparfait, parfait, plus-que-parfait, futur, futur antérieur) et quatre modes (indicatif, subjonctif, conditionnel, impératif).
Les infinitifs en –er sont toujours accentués au radical, les autres sont accentués à la terminaison.
Les verbes avec une double consonne avant la terminaison de l'infinitif la simplifient à la première personne du singulier (metter – jau met).
Les verbes en –ger, –giar, –gir, –miar, –ziar, ainsi qu'avec voyelle se terminent en –el à la première personne du singulier. La même chose se produit avec des verbes dont la 1re personne du singulier serait sinon difficile à prononcer, ainsi qu'avec quelques autres verbes:
Une multitude de verbes introduit dans les formes accentuées au radical la syllabe –esch– :
Certains Verbes en –ar, –air et -ir modifient la voyelle du radical dans les formes accentuées du radical:
Certains verbes en –er modifient la voyelle du radical dans les formes accentuées à la fin:
Le subjonctif présent est toujours accentué au radical. Ainsi les modifications des verbes qui sont prononcés au radical à l'indicatif apparaissent ici aussi à toutes les formes :
Les formes de la 1. Sg et 3. Sg, 2. Sg et 2. Pl, de même que de la 1. Pl et 3. Pl se correspondent en principe.
Le subjonctif est – à la différence des autres langues romanes, mais comme en allemand – utilisé dans le discours indirect :
En outre, comme dans les autres langues romanes, il est utilisé dans la proposition subordonnée suivant certaines expressions.
Les formes de l'impératif de la 2. personne du singulier sont accentuées au radical et présentent les mêmes modifications qu'au subjonctif et à l'indicatif présent (tadlar: taidla! – tadlai!, finir: finescha! – fini!). Les formes de la 2. personne du pluriel sont accentuées à la fin et présentent pour les verbes en –er les mêmes modifications qu'à l'indicatif présent (volver: volva! – vulvai!)
L'impératif négatif est formé sous la forme (na) + Impératif + betg:
Aux autres personnes, on utilise les formes du verbe duair (devoir):
Les formes du 1. Sg et 3. Sg, 2. Sg et 2. Pl, de même que la 1. Pl et 3. Pl se correspondent en principe. Elles sont toujours accentuées à la fin (volver → vulveva; voir présent de l'indicatif).
Les formes du 1. Sg et 3. Sg 2. Sg et 2. Pl, ainsi que la 1. Pl et 3. Pl se correspondent en principe. Ils sont toujours accentuées à la fin (volver → vulvess, voir présent de l'indicatif).
Certains verbes qui sont d'habitude réguliers ont ici des formes divergentes, par exemple avrir – avert, cuvrir – cuvert, entschaiver – entschet, metter – mess, morder – mors, suffrir – suffert, vesair – vis, volver – vieut, etc.
gidà
vendì
En général, le parfait se construit avec la forme conjuguée du verbe auxiliaire avair (avoir) et du participe parfait (voir gidar). Les verbes suivants le forment cependant avec l'auxiliaire du verbe esser (être), et la forme du participe passé harmonisée avec le sujet (voir partir):
Les verbes transitifs et réflexifs peuvent accorder le participe en genre et en nombre (au choix) avec l'objet auquel ils se réfèrent.
Jau hai la vis. ou Jau hai la visa. – Je l'(elle)ai vue.
Il est formé avec l'imparfait du verbe auxiliaire avair respectivement esser et avec le participe parfait (cf. parfait).
Le futur se construit sous la forme: verbe auxiliaire vegnir + a (devant une voyelle: ad) + infinitif.
Le futur II est formé avec le verbe auxiliaire vegnir + ad + infinitif du verbe auxiliaire avair respectivement esser + participe passé du verbe principal.
Le passif est construit avec le verbe auxiliaire vegnir et la forme conjuguée du participe parfait:
jau vegn elegì / elegida – je suis élu
Le pronom réflexif (non accentué) se place toujours avant le verbe:
Les formes régulières ne sont pas indiquées.
prés.
Part. parfait. : stà, stada
Gérondif : essend / siond
En outre, est irrégulier : èsi (Forme inversée è + i)
Part. parfait: gì, gida
Part. parfait : ì, ida
Gérondif : giond
Part. parfait : fatg, fatga
Gérondif : faschond
Part. parfait : dà, dada
Gérondif : dond
Part. parfait : ditg, ditga
Gérondif : schend
Part. parf.: stà, stada
Gérondif: stond
Part. parfait: tratg, tratga
Gérondif: tirond
Les substantifs peuvent être masculin ou féminin. Le pluriel est formé régulièrement en ajoutant la terminaison -s au substantif. Ceux qui finissent déjà en -s au singulier restent inchangés au pluriel. Les exceptions sont les substantifs qui finissent sur une voyelle accentuée. Ainsi –è devient –els au pluriel, –à devient –ads, de même que –ì devient –ids:
Le seul irrégulier est:
Un phénomène typiquement romanche est le pluriel collectif. Il se produit chez les substantifs masculins souvent présents au pluriel. Il se comporte comme un substantif féminin au singulier.
indéfini singulier
singulier défini
défini pluriel
Il n'existe pas d'article indéfini au pluriel.
Un adjectif s'accorde toujours en genre et en nombre avec le substantif auquel il se rapporte.
Les adjectifs en –al, –el, –en ou –er excluent le –a respectivement le –e aux formes du féminin. L'écriture de la consonne précédente peut aussi changer :
L'augmentation se construit régulièrement avec pli (« plus ») :
Les adjectifs suivants ont en plus de leurs formes régulières également des formes irrégulières :
Exemples :
(Inversion)
accentué
Contrairement à la plupart des langues romanes, les pronoms sont généralement présents et rarement omis.
Le pronom ins correspond au français « on » et à la troisième personne du singulier. Lors d'une inversion, une élision se produit :
ins vesa → ves'ins (on voit → voit-on)
La plupart des formes monosyllabiques y accrochent cependant un –n :
han ins, èn ins, san ins, din ins, cuan ins, et bien plus encore.
Le pronom i (devant voyelle : igl) est utilisé dans les expressions impersonnelles (i plova – il pleut, igl è bain – c'est bien) ; il se trouve alors avec la troisième personne du singulier du verbe. Lors d'une inversion, il est ajouté au verbe (oz datti ... – aujourd'hui, il y a ...). Il peut également être utilisé comme synonyme de ins, mais se trouve alors à la troisième personne du pluriel.
Dans une inversion, les pronoms du sujet fusionnent – à condition qu'ils ne soient pas spécialement accentués – avec le verbe : jau gid – oz gida (je l'aide – aujourd'hui j'aide)
Les pronoms d'objets accentués sont utilisés après les prépositions (per tai – « pour toi »), ou pour une accentuation particulière. Ils se placent ensuite après le verbe, respectivement lors d'une inversion après le pronom du sujet auquel ils se rapportent : Jau ves tai. – Je te vois (et non pas quelqu'un d'autre).
Les pronoms d'objet non accentués sont devant le verbe conjugué (Jau na ta ves betg – Je ne te vois pas) respectivement – si existant – devant l'infinitif (Jau na vul betg ta vesair – Je ne veux pas te voir). Dans le cas d'une inversion, ils ne sont pas utilisés, on utilise alors les formes accentuées.
Vers les pronoms d'objet non accentués, on ne fait pas de distinction entre objet direct et indirect. Vers les pronoms d'objet accentués, la préposition a (devant voyelle : ad) se trouve devant le pronom :
polie
Visiblement sous influence germanique, si la phrase commence par un adverbe, la position du sujet et du verbe est inversée. Les pronoms personnels sont ensuite accrochés au verbe (voir ci-dessus). Une inversion est requise dans les phrases interrogatives.
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