Le gouvernement Solberg (en norvégien : Erna Solbergs regjering) est le gouvernement du royaume de Norvège entre le et le , durant les 61e et 62e législatures du Storting.
Au cours du scrutin, les quatre formations du « bloc bourgeois » de droite remportent une large majorité, défaisant nettement la majorité de gauche conduite par Jens Stoltenberg. La cheffe de file du Parti conservateur Erna Solberg est alors pressentie pour former le prochain gouvernement, auquel participera pour la première fois de son histoire le Parti du progrès, parti populiste et anti-immigration[1].
Le suivant, Erna Solberg constitue officiellement son gouvernement de coalition, confiant les ministères-clé des Finances et du Pétrole à son partenaire. Elle avait précédemment négocié le soutien sans participation du Parti libéral et du Parti populaire chrétien, s'assurant une majorité absolue dans l'hémicycle parlementaire[2].
Reconduction et évolution
Lors des élections législatives du 11 septembre 2017, les partis formant et soutenant le gouvernement confirment leur majorité absolue en sièges, conservateurs et progressistes recueillant ensemble près de 40 % des voix tandis que les travaillistes, première force de l'opposition, subissent un échec tout en restant le premier parti norvégien[3]. La Première ministre procède le suivant à un remaniement ministériel au cours duquel elle confie notamment la direction de la diplomatie à Ine Marie Eriksen Søreide[4].
Après près de quatre mois de négociations, Erna Solberg annonce en avoir conclu un accord de coalition gouvernementale avec le Parti libéral, qui devient le troisième parti à faire son entrée au gouvernement qu'elle dirige[5]. Un an plus tard, elle parvient à une entente similaire avec le Parti populaire chrétien, qui accède à son tour au conseil des ministres, ce qui permet à la Première ministre de former le premier gouvernement de droite majoritaire depuis trente ans[6]. Celui-ci ne dure que douze mois, puisque le Parti du progrès se retire de l'équipe exécutive en , après que les trois autres partenaires ont autorisé le rapatriement de la compagne d'un djihadiste et de ses enfants, partis en Syrie[7].
↑Anne-Françoise Hivert, « En Norvège, la déroute des travaillistes aux législatives », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) « Women take top three jobs in Norway's government », The Guardian, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) « Solberg expands her government », News in English, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) « Norway forms first conservative majority government in 30 years », Deutsche Welle, (lire en ligne, consulté le ).
↑Anne-Françoise Hivert, « En Norvège, les populistes du Parti du progrès quittent le gouvernement après le rapatriement d’une famille de djihadistes », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).