Le gouvernement applique les lois d'orientation anti-républicaine votées par l'Assemblée législative : la loi Falloux sur l'enseignement qui vise à contrôler la formation des jeunes Français, la loi électorale du restreignant le suffrage universel, la loi du qui restreint la liberté de la presse et celle du sur la censure des théâtres. Le gouvernement destitue les hauts-fonctionnaires nommés par les différents gouvernements républicains (Gouvernement provisoire de 1848, Commission exécutive, gouvernement du général Cavaignac) qui se sont succédé de février à . Les préfets doivent surveiller l'action des procureurs. Mesures approuvées par la majorité conservatrice de l'Assemblée.
Pour permettre la réélection du président Louis Napoléon Bonaparte, le gouvernement demande aux préfets de mettre à l'ordre du jour des réunions des conseils généraux des départements l'adoption d'un vœu de révision de la constitution. Il entre alors en conflit avec une partie des parlementaires peu favorables à une telle réforme des institutions. De même les mesures financières prises en faveur des sous-officiers en vue de les rallier à la cause bonapartiste, entraînent un affrontement entre militaires pro- et anti-bonapartistes (incidents du camp de Satory en ) et avec la haute hiérarchie, en particulier le général monarchiste Changarnier qui est finalement destitué le . L'émotion de l'assemblée est telle que le gouvernement doit démissionner.
↑Philippe Jobert, « Hugues Darcy » (§ 5 de l’ouvrage), pages 47-50 in Philippe Jobert (sous la direction de) : Les Patrons du Second Empire, volume 2 (Bourgogne), éditions Picard et éditions Cénomane, 259 pages, achevé d’imprimer en septembre 1991, (ISBN2-70840428-8) (Picard) et (ISBN2-90559641-4) (Cénomane), page 48.