La Bourne naît dans le val de Lans et franchit les calcaires du Sénonien avant de s'enfoncer dans les calcaires à faciès urgonien en aval des Jarrands, jusqu'au pont de Goule Noire. En aval les marnes hauteriviennes sont atteintes jusqu'à Basse Valette. Une nouvelle barrière urgonienne est franchie avant la balme de Rencurel[10].
Après le passage dans le Sénonien, la rivière s'engage dans un étroit canyon creusé dans l'Urgonien. Les couches marneuses de l'Hauterivien sont à nouveau atteintes au lac de Choranche ainsi que les calcaires du Fontanil[11]. Une dernière traversée du calcaire urgonien et Pont-en-Royans est atteint.
Une première phase de creusement a eu lieu au Pliocène[12], il y a 3-4 millions d'années. Les gorges de la Bourne ont ensuite été creusées par l'eau de fonte du glacier de la Bourne se développant au Mindel[13] et lors d'épisodes glaciaires postérieurs (RissII) et Würm[14].
Histoire
La route des gorges a été réalisée entre 1861 et 1872[15]. Pour effectuer des travaux de sécurisation des falaises dominant la route, cette dernière peut être fermée à certaines périodes[16].
Différentes activités peuvent être effectuées dans les gorges. Les grimpeurs peuvent s'intéresser à la falaise de Presles en été ou à des cascades gelées en hiver[20]. Les spéléologues ont le choix entre les différentes cavités débouchant dans la Bourne, la grotte Roche étant la plus fréquentée[21]. Les cyclistes peuvent remonter les gorges[22]. Les spécialistes du canyon peuvent descendre la cascade du Moulin-Marquis et les randonneurs se balader au-dessus des gorges. En outre, le cirque de Bournillon est un spot de BASE jump[23].
↑Jean-Jacques Delannoy et Richard Maire, « Les grandes cavités alpines. Répartition et contexte hydrogéologique », revue Karstologia, vol. 3, , p. 66 (lire en ligne, consulté le ).
↑Alain Marbach et Michel Bugnet, Fédération française de spéléologie, « La grotte de Gournier », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, no 3, , p. 17-46 (ISSN0336-0326, lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑« Choranche » [PDF], sur parc-du-Vercors.fr, (consulté le )
↑Patrick Degouve, « La grotte de Gournier », spélunca: revue de la Fédération française de spéléologie, no 11, (lire en ligne, consulté le ).
↑Keith Paterson, « Contribution à l'étude de l'hydrologie souterraine du plateau de Presles et du massif des Coulmes(Vercors) », revue de géographie alpine, vol. 49, , p. 241-251 (lire en ligne, consulté le ).
↑Baudoin Lismonde, Les affluents souterrains de la Bourne, Généalogie et histoire locale, coll. « Les cahiers du Peuil » (no 6), , 28-34 p., 30 cm (ISSN1256-6314).
↑Serge Caillault, Dominique Haffner, Thierry Krattinger et Jean-Jacques Delannoy, Spéléo sportive dans le Vercors-Tome 2, Aix-en-Provence, Edisud, (ISSN0764-2520), p. 165.
↑Jean-Jacques Delannoy, Association française de karstologie, « Le Vercors: un massif de la moyenne montagne alpine », Karstologia : revue de karstologie et de spéléologie physique de la Fédération française de spéléologie et de l'Association française de karstologie, Paris, Fédération française de spéléologie, no 1, 1e semestre 1984, p. 44 (ISSN0751-7688, lire en ligne, consulté le ).
↑Georges Jorré, « L'établissement des routes dans le massif du Vercors », revue de géographie alpine, vol. 9, no 2, , p. 253-263 (lire en ligne, consulté le ).
↑Serge Caillault, Dominique Haffner, Thierry Krattinger et Jean-Jacques Delannoy, Spéléo sportive dans le Vercors-Tome 2, Aix-en-Provence, Edisud, (ISSN0764-2520), p. 164.