Diplômé en droit, il est nommé en 1943 « AM professeur »[Note 1] de procédure pénale à l'université de Palerme, c'est-à-dire désigné par l'AMGOT en dehors des règles universitaires classiques. Il publie de nombreux ouvrages de droit pénal, procédure pénale, sociologie, criminologie et psychanalyse[6].
Il est sous secrétaire à la marine marchande dans le Gouvernement Bonomi III du 12 décembre 1944 au 21 juin 1945. A cette fonction, il participe à une commission d'enquête avec Giovanni Gronchi, ministre de l'Industrie et du commerce, M Paresce sous secrétaire à l'Industrie et au Commerce et Bernardo Matarella sous-secrétaire à l'instruction publique, après les manifestations violentes des Nonsiparte contre la conscription, qui ont fait 38 morts et 86 blessés, entre le 4 et le 13 janvier 1945[8].
En septembre 1945, sur nomination du haut commissaire Aldisio, il intègre la commission pour l'élaboration d'un plan organique pour l'établissement de l'autonomie régionale. Président de la sous-commission traitant des aspects juridiques dans le domaine constitutionnel et administratif, il participe ainsi à la rédaction du Statut, introduisant « sans préjudice des réformes agricoles et industrielles et les réformes industrielles décidées par l'Assemblée constituante du peuple italien » dans l'article 14 consacré à la question de la compétence législative de l'Assemblée régionale sicilienne, et en soutenant la suppression des préfets proposée par les socialistes Mineo et Cartia dans l'article 15[7].
Il est membre du comité central du PCI et du secrétariat régional sicilien[1].
Avec Girolamo Li Causi et Pompeo Colajanni, il participe à l'occupation des terres incultes des grands propriétaires fonciers en faveur d'une réforme agraire[10].
Au milieu des années 1970, il quitte le PCI en critiquant les compromissions de certains dirigeants vis-à-vis de Cosa nostra.
Son fils est arrêté dans les années 2000 pour avoir aidé le parrain Salvatore Riina[10].
Notes et références
Notes
↑Les AM professori sont le surnom péjoratif donné aux 39 universitaires nommés hors des procédures académiques par l'AMGOT et le recteur Giovanni Baviera à partir de novembre 1943 dans les universités siciliennes, afin de remplacer les professeurs écartés pour proximité avec le régime fasciste ou empêchés de revenir sur l'île par les combats, les alliés, Lors du retour de la Sicile sous administration italienne, ils ne seront plus reconnus jusqu'à la création d'un statut de professeur « incaricato delle funzioni di straordinario » par un décret du 7 maggio 1948[4],[5]. Nombre d'entre eux auront toutefois une carrière académique honorable, comme Franco Restivo, Giuseppe La Loggia, Salvatore Orlando ou Virgilio Titone.
↑ a et bCatalogue de l'exposition, SICILIA 1943•1947 Sulle tracce dell’Autonomia, ARS, 2016. [lire en ligne (page consultée le 05/12/2021)]
↑« PETITES NOUVELLES DE L'ÉTRANGER », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et b(it) Jane Schneider et Peter Schneider, Un destino reversibile: Mafia, antimafia e società civile a Palermo, Viella Libreria Editrice, (ISBN978-88-8334-513-5, lire en ligne)