Gisèle Grimm, pseudonyme de Gisèle Klavatz, est une actrice française. Elle est née le 31 mars 1929 à Paris dans un milieu modeste. Son père est ferronnier d'art, puis, en 1938, il doit se reconvertir en ajusteur dans une usine d’aviation. Sa mère est infirmière, diplômée d'État.
Formation
Ses études s'arrêtent à 17 ans au brevet élémentaire dans un cours complémentaire. Il lui faut vite apprendre un métier. Un an de secrétariat la propulse au rang de sténo-dactylo aux Messageries Maritimes à Paris. Mécontente de la grisaille de sa vie et de son salaire de misère, elle perfectionne son anglais et, après un concours sans difficulté, elle est engagée aux Nations unies et s'embarque pour New-York. Elle y reste deux ans et demi, le temps de faire partie pendant ses heures de loisir d'une troupe de comédiens amateurs dans Greenwich Village. Le temps aussi de mettre quelque argent de côté pour suivre une fois rentrée à Paris les cours de René Simon.
Carrière
Elle commence sa carrière d'intermittente du spectacle au théâtre en 1954 sous le nom de Gisèle Clavart avec les tournées Baret dans Occupe-toi d'Amélie de Georges Feydeau (metteur en scène Roland Piétri), puis elle enchaîne les pièces sous le nom de Gisèle Grimm, en particulier dans des pièces de boulevard : Jean de Létraz, Camoletti, etc. avec un détour par Eugène Labiche (Le Prix Martin, metteur en scène Serge Bourrier), Tristan Bernard (La Petite Femme de Loth, metteur en scène Georges Vitaly), Sacha Guitry (Faisons un rêve, en tournée avec Robert Lamoureux, metteur en scène) ... Vingt pièces au total, jusqu'en 1996-1997, dans Oscar de Claude Magnier (metteur en scène Pierre Mondy).
Mais c'est au théâtre que Gisèle Grimm est reconnue comme une vraie comédienne, en particulier dans la pièce Merci Apolline de Geneviève Martin (mise en scène de Bernard Ristroph, au petit Théâtre du Tourtour à Paris, 1983), dans laquelle elle campe le rôle d'une femme de ménage kidnappée avec un P.D.G. par des gangsters: "tout à la fois humble et courageuse, magnifique et émouvante, une vieille fille sans âge, sans vie, sans passé", écrit un critique.
Elle est la mère de la jeune diaristeAriane Grimm (1967-1985) dont les premiers écrits et le journal ont été portés à la connaissance du public scientifique par l'étude et les articles de Philippe Lejeune, spécialiste de l’autobiographie.