Infinito est une brique de plomb portant l'inscription finito au bord de sa face supérieure, ce qui peut laisser suggérer que la syllabe in a été coupée.
La présence de matière, le fini réel, laissent penser à l'existence d'une non-matière, l'infini impalpable, engendrant ainsi un nouvel espace de dimension supérieure. Cet espace pouvant être assimilé à une source anthropologique de pensées collectives.
Sans titre, (granit, laitue, fil de cuivre), 1968
Sans titre est une sculpture composée d'un bloc de granit au sommet duquel un plus petit bloc de granit est attaché par un fil de cuivre. Entre les deux une laitue fraîche est maintenue compressée. Lorsqu'elle se flétrit une dépression se crée et le petit bloc, entraîné par son poids, bascule. Une nouvelle laitue est ensuite mise en place[2].
La confrontation de l'immuabilité de la pierre et de la fragilité de la laitue permet la création d'un temps cyclique, marqué par le flétrissement de la laitue, dans un équilibre précaire qui nécessite régulièrement d'être renouvelé[3].
Ciel raccourci, 1969-1970
Il existe six versions de cette œuvre, nommée Cielo accorciato en italien et Cielo acortado en espagnol datant de différentes années (la première datant de 1969-1970) et situées à différents emplacements[4]. L'une d'elles est située sur l'Île des Sculptures, à Pontevedra[4]. Cette sculpture de Giovanni Anselmo en granit gris foncé raccourcit la distance entre l'homme et le ciel d'un mètre vingt[5] ou un mètre trente[4]. C'est une réflexion sur l'infinité inatteignable du cosmos. L'être humain (d'existence finie dans le temps et l'espace) est toujours curieux de mesurer et de raccourcir le ciel[réf. souhaitée].
Dans la version de Pontevedra, la végétation basse de la jonchaie qui entoure la sculpture accentue encore cet appel à l'infini[réf. souhaitée].
↑ ab et c(it) Giulia Gamba, Giovanni Anselmo. Gli anni eroici, 1965-1984., , 225 p. (researchgate.net/profile/Giulia_Gamba2/publication/299514031_Giovanni_Anselmo_Gli_Anni_Eroici_1965_-_1984/links/56fd080808aeb723f15d4d09.pdf [PDF]), p. 66-68 et 168