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Jean de Chabannes, à qui ce manuscrit enluminé était destiné, le reçut quelques années seulement avant sa mort. Sa fille, prénommée Avoye, hérita de cette œuvre qui passa ensuite entre les mains de René d'Anjou, petit-fils de Charles III d'Anjou, frère cadet du Roi René. Au XVIIe siècle, l'ouvrage était en possession de Valentin Conrart (1603-1675), premier secrétaire perpétuel de l'Académie française. Sa trace se perd jusqu'à la période de la Révolution française où il réapparait chez un bibliophile britannique, Richard Herbert, avant d'être mis en dépôt par ses héritiers à la British Library. Le manuscrit fut mis en vente chez Christie's en 2006[2] et acquis par un Américain avant d'être racheté, quelques années plus tard, par la France.
C'est au cours de l'hiver 2011-2012 que la bibliothèque municipale d'Angers fit l'acquisition de ce roman de chevalerie avec l'aide du ministère de la Culture dans le cadre des « Acquisitions patrimoniales d'intérêt national » et de la région des Pays de la Loire au titre du « Fonds régional d'acquisition des bibliothèques ». Ce manuscrit revient en France après plus deux siècles passés en Grande-Bretagne et quelques années aux États-Unis[3].
Nicolas de Houssemaine présente, à la manière d'une chanson de geste, la geste des comtes de Dammartin depuis l'origine historique de la famille des Dammartin issue de la noblesse carolingienne, sa parenté avec les familles royale et la gloire des ancêtres de Jean de Chabannes. Le récit met en scène de nombreux personnages parfois mythiques comme le héros Assaillant, comte de Dammartin et son fils Guérard qui participera au côté du roi Louis de France, à l'expédition sur Antioche afin d'en libérer le pape qui y est retenu[5].
Le texte est une suite d'intrigues, de rivalités et d'alliances entre seigneurs qui se succèdent. Les voyages en terres étrangères, les combats et les captures rythment le récit.
Codicologie
Le livre est relié avec une couverture de cuir rouge. La reliure d'ais présente une alternance de bande de velours jaune et pourpre. La première page est enluminée par une miniature représentant Houssemaine offrant son ouvrage à l'un de ses patients, Jean de Chabannes, comte de Dammartin. Il contient au total 6 miniatures en pleine page, 7 autres ayant disparu. Elles sont attribuées au Maître des Entrées parisiennes, avec des encadrements donnés à la main du Maître d'Étienne Poncher.
Voir aussi
Bibliographie
Marc-Edouard Gautier, « Le manuscrit de Houssemaine, un manuscrit angevin d'intérêt international ». Dossier de l'art, 2013, n° 213, p. 60-69.
Marc-Edouard Gautier, « Nicolas Houssemaine, Histoire des comtes de Dammartin ». In : Trésors enluminés des musées de France, Pays de la Loire et Centre, Angers : Musées d'Angers, Paris : INHA, 2013, p. 208-213. (notice 52)