Georges de Challant protonotaire apostolique est un temps conseiller du duc de Savoie et gouverneur de la Vallée d'Aoste. C'est dans ce cadre qu'il assure la tutelle de Philibert de Challant et de son frère Charles, les jeunes fils de Louis de Challant, 3e comte de Challant († 1487/1489).
Vers 1474 il commence l'œuvre de restauration et d'embellissement de la collégiale de Saint-Ours les travaux se poursuivent jusqu'en 1500 il abaisse la nef centrale qu'il complète de deux nefs latérales ; les nervures sont décorés de fresques gothiques. Georges de Challant restaure également le cloître et la chapelle souterraine qu'il fait décorer de peintures. Il fait élever le bâtiment du prieuré où il réside dans le plus pur style renaissance. Le prieuré se compose de trois corps de logis et d'une cour octogonale en briques. Au première étage il fait décorer la chapelle où il se fait représenter à genoux devant la Sainte-Vierge. Il fait enfin réaliser vers 1500 les stalles du chœur par le scpulteur genevois Pierre Mocher.
Georges de Challant intervient aussi dans la cathédrale d'Aoste en accord avec l'évêque François de Prez, où en 1493 il fait exhausser la nef centrale et réaliser les vitraux par Pierre Vaser. Il est également le protecteur du couvent des Cordeliers d'Aoste qui détenait les tombeaux des membres de sa famille et où il fait vouter l'église. Il est enfin à l'origine de la réalisation de deux importantes œuvres; un missel illustré le célèbre « Missale magnum festivum Georgii Challandi » et l' « Officium Beatae Virginis ».
À la fin de sa vie il obtient du duc Charles II de Savoie le don de l'Arc Honoraire d'Auguste qu'il envisageait de faire restaurer et transformer en chapelle mais la mort l'empêche de réaliser ce projet[1].
À partir de la fin de la décennie1480 il poursuit la complète réhabilitation du château d'Issogne entreprise par le comte Louis de Challant dont il assume la tutelle des fils. Il modifie sensiblement la structure du château en ajoutant entre autres la chapelle, le jardin et un nouveau bâtiment, en déplaçant l'entrée et en faisant décorer les salles.
Notes et références
↑Abbé Joseph-Marie Henry, Histoire populaire religieuse et civile de la Vallée d'Aoste. Imprimerie Marguerettaz, Aoste (1929) réédition en 1967, p. 208.
Voir aussi
Sources
Abbé Joseph-Marie Henry, Histoire populaire religieuse et civile de la Vallée d'Aoste. Imprimerie Marguerettaz, Aoste (1929) réédition en 1967, chapitre n° 162. « le chanoine Georges de Challant (1440-1509) » p. 206-208.
J. Beyssac Georges de Challant, Chanoine de l'Église et comte de Lyon, Chanoine et archidiacre de Notre-Dame-d'Aoste, Prieur de Saint-Ours Ve Mougin-Rusand, 1899.
Roberta Bordon, Georges de Challant priore illuminato
Atti delle giornate di celebrazione del V centenario della morte (1509-2009), Régione autonome Vallée d'Aoste, 2011.
(it) Albert-Marie Careggio, Missale Magnum festivum Domini Georgii Challandi, Cod, 43, XV sec. - Apparato critico all'edizione fac-simile, (Priuli-Verlucca, Romano Canavese 1992).
(it) Alessandra Vallet: Il miniatore di Giorgio di Challant: l’arte e la vita di un artista itinerante nella regione alpina occidentale alla fine del Medioevo; Le Château Edizioni, Aosta 1999; 157 p., ill.; (ISBN88-87214-29-8)