Georges Charles Jules Dufétel est né en 1886 à Boulogne-sur-Mer, du mariage de Jules Aimable Dufétel, mécanicien, et de Geneviève Rosalie Lassalle[1].
Georges Dufétel a épousé Marguerite Marthe Leleu, sœur de Jules Leleu, créateur et décorateur français, avec laquelle il a eu deux fils : Robert, l'ainé, fait prisonnier pendant la Seconde Guerre mondiale ; Pierre-André, architecte et résistant[1].
Première Guerre mondiale
Georges Dufétel est mobilisé lors de la Première Guerre mondiale où il est gravement blessé le , il est amputé d'un bras. Mutilé à 100 %, il n'est pas mobilisable en 1939 pour la Seconde Guerre mondiale[2].
Seconde Guerre mondiale
Georges Dufétel s'engage en 1940 dans la Résistance : il fait partie du réseau « Uranus du S.R. Kléber ». Il travaille avec G. Horel, chef de district du canton de Cysoing, alias « Leclerc », du groupe Libération-Nord de Lille. Honel a déclaré a posteriori : « Georges Dufetel, alors architecte à Boulogne-sur-Mer, a effectué la liaison entre M. Cremer (ingénieur), directeur des établissements Alsthom à Strasbourg, et moi pendant toute l'occupation allemande pour la transmission de plans, documents et renseignements en provenance de la région d'Alsace. »
Il transmet également de nombreux documents sur les mouvements du port de Boulogne-sur-Mer et les fortifications de la côte d'Opale.
Il est arrêté le à son domicile, 28 rue des Pipots à Boulogne-sur-Mer. Il est interné à la prison de Loos. Il est transféré à Strasbourg, où il voit sa peine de mort commuée en trois années de réclusion. Puis, il est déporté à Torgau[2],[3],[4],[5].
Mort
Georges Dufétel meurt en captivité, le à Sonnenburg, (aujourd'hui Słońsk, en Pologne), un bagne de Prusse-Occidentale, où sont incarcérés des résistants et des prisonniers politiques originaires de pays occupés par le Troisième Reich[1],[2],[3].
Son nom est inscrit sur le mémorial national des anciens des services spéciaux de la Défense nationale (ASSDN) de Ramatuelle, dans le Var[6].
Distinctions
Georges Dufétel est fait chevalier de la Légion d'honneur, décoré de la croix de guerre 1914-1918 avec trois citations[7]. Il est déclaré Mort pour la France et reçoit, à titre posthume, la médaille militaire, pour son action au cours de la Seconde Guerre mondiale[1],[2]. Son nom figure sur le monument « Aux Boulonnais morts pour la France » adossé aux remparts de la vieille ville, boulevard Eurvin à Boulogne-sur-Mer[8].
Principales réalisations
« Mémorial Britannia » situé à Boulogne-sur-Mer, port, à l'extrémité du bassin Loubet, détruit par les Allemands le [9],[10].
Monument aux morts dit « Souvenir français », situé 42 rue de Dringhen à Boulogne-sur-Mer[11].
Le monument Britannia dans le port de Boulogne-sur-Mer