Georges Daniel Arnold

Georges Daniel Arnold
Portrait de Georges-Daniel Arnold.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 49 ans)
StrasbourgVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Johann Georg Daniel ArnoldVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université de Strasbourg (d)
Gymnase Jean-SturmVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Université de Strasbourg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Maître
Plaque commémorative

Georges-Daniel Arnold (en allemand : Johann-Georg-Daniel Arnold), né le à Strasbourg et mort dans cette même ville le , est un juriste et un homme de lettres alsacien.

Il est considéré comme le « père du théâtre dialectal alsacien » et, plus largement, de la littérature en dialecte alsacien.

Issu d'une famille peu fortunée, d'un père maître-tonnelier, docteur ès-lettres et en droit, professeur et doyen de la Faculté de Droit de Strasbourg, il était aussi membre du Directoire du Consistoire général de la confession d'Augsbourg.

Son œuvre a été distinguée par le prix Nathan Katz du patrimoine 2016. À cette occasion, Le Lundi de Pentecôte a été traduit pour la première fois en français pat Roger Siffer et Susanne Mayer (voir bibliographie).

Biographie.

À partir de 1787, études au gymnase protestant de Strasbourg, interrompues à la suite de la fermeture dudit gymnase en 1794. Il souhaite alors poursuivre, très jeune, ses études à la faculté de droit de Strasbourg.

Le jeune Arnold adhère aux idées libérales de la « Société des jeunes amis de la Constitution ». Alors que ses amis étudiants, dont Ehrenfried Stoeber, poursuivent leurs études en Allemagne à Tübingen ou à Erlangen, Georges Daniel trouve un emploi en 1795 à la Préfecture en qualité de sous-chef de bureau de la guerre et de l'administration départementale du Bas-Rhin, avant de reprendre ensuite ses études de droit. Il en profite pour écrire une Chronique de la Révolution à Strasbourg de 1789 à 1795. Lors d'un séjour de trois années en Allemagne faites d'études à Göttingen et de voyages pendant les vacances, il rend visite à En automne 1803, il rejoint son maître et professeur Koch (membre du Tribunat) à Paris pour parfaire ses études de droit.

Le , Arnold est nommé professeur de code civil à la Faculté de droit de Koblenz et appelé comme conseiller juridique auprès de Lezay-Marnésia, préfet du département de Rhin-et-Moselle. Il écrit la même année ses Notices littéraires et historiques sur les poètes alsaciens. Schiller et à Goethe.

Livret du Pfingstmontag, 1850 (2e éd.)
Représentation en plein air à l'Orangerie en 1941.

Rentré en Alsace à la suite de son ami Lezay-Marnésia, il est nommé en 1809 professeur d'histoire à la Faculté des lettres, puis professeur de droit romain à la Faculté de droit de Strasbourg en 1811.

En 1812, il publie à Strasbourg et Paris, un ouvrage en latin sur le Code civil Napoléon. Parallèlement, il publiera des poèmes en langue allemande.

Avec sa comédie en cinq actes Der Pfingstmontag (Le lundi de Pentecôte) publiée en 1816[1], il est considéré comme l'auteur de la première pièce de théâtre en dialecte alsacien. Il s'agit d'une histoire compliquée de mariage protestant, située à Strasbourg en 1789, pleine d'anecdotes quasi ethnographiques, qui permet de mettre en évidence les différences dialectales entre le Hochdeutsch d'un universitaire de Brème et les différentes variantes d'alsacien. Ce que Goethe saluera d'ailleurs dans un article élogieux dans sa revue Über Kunst und Altertum. L'ouvrage sera réédité onze fois entre 1816 et 1841, en Alsace, comme en Allemagne.

Il devient doyen de la Faculté de droit de Strasbourg en 1820.

Le , il épouse Amélie-Henriette Beisser à Ribeauvillé.

Il meurt subitement à Strasbourg, le jour de son 49e anniversaire, le . Il est inhumé au cimetière Saint-Gall de Strasbourg, aux côtés de sa fille Marguerite Henriette Arnold, née le et décédée le .

La première représentation du Pfingstmontag n'aura lieu qu'en 1835.

Hommages

En 1878, un monument fut érigé au cimetière Saint-Gall de Strasbourg grâce à une souscription publique. La statue, grandeur nature, est l'œuvre d'André Friedrich[2].

À Strasbourg, sur la place Saint-Étienne, le piédestal de la statue en bronze du Meiselocker porte d'un côté une effigie du peintre et illustrateur Théophile Schuler et de l'autre celle de Georges Daniel Arnold.

Dans la même ville, la place Arnold lui rend également hommage[3].

Œuvres

  • Idées sur les améliorations don serait susceptible le plan d'enseignement suivi par les facultés de droit, 1809
  • Der Pfingstmontag. Lustspiel in Strassburger Mundart in fuenf Aufzuegen und in Versen. Nebst einem die eigenthuemlichen einheimischen Ausdruecke erklaerenden Wœrterbuche, 1816
  • Gedichte (poèmes publiés en 2001)

Traduction en langue française

  • Georges-Daniel Arnold, Le Lundi de Pentecôte, précédé d’un texte de Goethe, « Sur le Lundi de Pentecôte d’Arnold », traduit et présenté par Susanne Mayer et Roger Siffer, préface de Dominique Huck, Éditions Arfuyen, coll. "Neige", Paris-Orbey, 2016. Prix Nathan Katz du Patrimoine 2016.

Notes et références

  1. Der Pfingstmontag. Lustspiel in Strassburger Mundart in fuenf Aufzuegen und in Versen. Nebst einem die eigenthuemlichen einheimischen Ausdruecke erklaerenden Wœrterbuche, Treutel und Würtz, Strassburg, 1816, 199 p.
  2. Strasbourg-Koenigshoffen. Cimetière Saint-Gall, Ville de Strasbourg, 2008, p. 60
  3. Maurice Moszberger (dir.), « Arnold (place) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 223 (ISBN 9782845741393)

Pour approfondir

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Bibliographie

  • Jean-Marie Gall, Le théâtre populaire alsacien au XIXe siècle, Strasbourg, Istra, 1973, 208 p.
  • Raymond Matzen et Marcel Thomann, « Jean Georges Daniel Arnold », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 1, p. 63
  • Strasbourg, l'Alsace et la liberté : Georges-Daniel Arnold… Benjamin Constant… (actes du Colloque de Strasbourg, 16-… organisé par le Centre de recherches régionales et rhénanes de l'Université de Strasbourg), Société savante d'Alsace et des régions de l'Est, Strasbourg ; ISTRA, Paris, 1981, 186 p.
  • Georges Daniel Arnold : 1780-1980 : exposition du bicentenaire, -1S , Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, Section des alsatiques (catalogue par Gérard Littler), Strasbourg, 1980, 21 p.
  • Bernard Vogler, « Arnold, Jean Georges Daniel », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 99 (ISBN 978-2846211901)

Articles connexes

Liens externes

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