George Bell & Sons est fondé par George Bell(en) en tant que libraire spécialisé dans le domaine de l'éducation, avec l'intention de vendre la production des presses universitaires londoniennes ; mais il est devenu plus connu en tant qu'éditeur indépendant de classiques(en) et de livres pour enfants.
L'un des premiers investissements de Bell dans l'édition est une série de Railway Companions, c'est-à-dire des brochures contenant des horaires et des guides touristiques. En l'espace d'un an, les activités d'édition de Bell dépassent ses activités de vente au détail et il décide de quitter ses bureaux d'origine pour s'installer à Fleet Street. C'est là que G. Bell & Sons se lance dans la publication d'ouvrages sur l'art, l'architecture et l'archéologie, en plus des classiques(en) pour lesquels la société est déjà connue. La réputation de Bell ne fait que grandir grâce à son association avec Henry Cole.
Au milieu des années 1850, Bell se développe à nouveau en imprimant les livres pour enfants de Margaret Gatty (Parables from Nature) et de Juliana Horatia Ewing(en) (le Nursery Magazine). À peu près à la même époque, en 1854, il acquiert J. & J. J. Deighton, une librairie de Cambridge, qui prend alors le nom de Deighton, Bell, & Company(en)[1]. En 1856, Bell s'associe à Frederick Daldy et rebaptiste la société Bell & Daldy.
Avec Daldy, Bell commence à imprimer davantage de recueils de poésie, notamment l'Aldine Edition of British Poets et les œuvres d'Andrew Lang et Robert Bridges. À la production éducative de l'entreprise s'ajoute le Dictionnaire Webster, après l'acquisition par Bell des droits britanniques sur l'œuvre de Webster. Ensuite, Bell & Daldy reprend les bibliothèques de Henry George Bohn(en), un éditeur de Covent Garden, et déménage ses activités dans ses locaux[2]. Avec une bibliothèque aussi complète disponible pour la publication, l'emplacement original de Bell à Fleet Street n'est plus nécessaire ; l'entreprise quitte définitivement ce lieu en 1867.
Daldy quitte l'entreprise (rebaptisée George Bell & Sons) en 1873 pour rejoindre le cabinet Virtue, Spalding, & Daldy. En 1888, Bell laisse le pilotage de l'entreprise à ses fils, Edward et Ernest(en), mais conserve un intérêt certain dans son fonctionnement quotidien jusqu'à sa mort en 1890. En 1910, l'entreprise devient une limited liability company, George Bell & Sons, Ltd.
En 1926, Edward Bell décède ; son fils Arthur prend sa place au conseil d'administration et devient lui-même président en 1936. D'autres membres du conseil d'administration reprennent progressivement les rênes de l'entreprise, jusqu'au décès d'Arthur en 1968. En 1977, Robin Hyman(en) devient le directeur général de Bell & Hyman, Ltd., et la société déménage à Queen Elizabeth Street à Londres, où elle reste jusqu'à la fin de ses activités. En 1986, Bell & Hyman Ltd. fusionne avec Allen & Unwin pour former Unwin Hyman. Unwin Hyman est racheté par HarperCollins en 1990[3],[4].
Le frère de George Bell, John, a également travaillé pour l'entreprise Bell ; John dirige la Chiswick Press jusqu'à sa mort en 1885.
1864 : Acquisition de 4 York Street, Covent Garden. Cet emplacement a une histoire : l'ancien occupant en était la maison d'édition de Henry George Bohn(en) ; avant cela, elle avait appartenu au libraire J. H. Bohte, spécialisé dans les classiques ; et avant cela (mais pas immédiatement avant), elle avait été la maison de Thomas de Quincey[5]
1867 : Départ de Fleet Street
1903 : York House, 6 Portugal Street, WC2, conçu par Horace Field(en) pour George Bell & Sons[6]
↑ abcdefg et h(Publisher's advertisement), in: J. Livingstone, National Union of Teachers Conference Cambridge Souvenir, Cambridge University Press, 1928. Retrieved 16 April 2023.
↑Display advertisement, The Observer, 6 December 1908, p. 4.
Bibliographie
Edward Bell, George Bell, Publisher: A Brief Memoir, London: Printed for private circulation by the Chiswick Press, 1924.
Marjory Long, "George Bell and Sons", in: Patricia J. Anderson and Jonathan Rose, eds., Dictionary of Literary Biography, Vol. 106: British Literary Publishing Houses, 1820-1880, Detroit and London: Gale, 1991, pp. 22-31.