Gaspard del Bufalo est né à Rome, le . Il est le fils du cuisinier employé par la famille Altieri, dont le palais résidentiel était voisin de l'Église du Gesù.
Dans sa jeunesse il acquit de sa mère, Annunziata, une grande dévotion pour le saint missionnaire François Xavier, qu'il garda toute sa vie[1]. Gaspard fit ses études au Collège romain, proche de la résidence familiale[2].
Gaspard del Bufalo fut ordonné prêtre en 1808. Refusant allégeance à Napoléon Ier, avec une importante partie du clergé, après la déportation du pape Pie VII, il fut envoyé en exil dans le nord de l'Italie. À son retour à Rome en 1814, en réponse à l'appel de Pie VII, il consacra sa vie à la mission évangélique et à la prédication, fondant une société de prêtres qui prit le nom de Missionnaires du Précieux-Sang.
Jusqu'à sa mort, il fut un évangélisateur infatigable, dans tout le centre de l'Italie, particulièrement dans les États pontificaux. Il était réputé pour la profondeur de sa foi et son éloquence, sa dévotion pour les pauvres, et sa compassion pour les brigands.
Son contemporain, saint Vincent-Marie Strambi disait de ses homélies qu'elles étaient comme un tremblement de terre spirituel. Il était aussi ami de saint Vincent Pallotti qui l'accompagna au moment de sa mort.
Gaspard a eu une influence prépondérante sur sainte Maria De Mattias, fondatrice de la Congrégation des Sœurs adoratrices du Sang du Christ, destinée à l'éducation des jeunes filles, et sur le vénérableJean Merlini qui lui succéda.
En 1837, malgré la maladie, il revint à Rome pour une dernière mission, et mourut le 28 décembre de cette même année.