Par ailleurs, elle fait partie du conseil scientifique de la fondation Gabriel-Péri, créée à l’initiative du PCF[3],[4].
Au lendemain de l'élection présidentielle de 2022, elle signe avec d'autres universitaires une tribune collective appelant à un rassemblement des forces de gauche[5]. En juin 2022, elle co-signe une autre tribune avec notamment Laurence De Cock et Rémi Lefebvre, s’inquiétant de la légitimation du Rassemblement national à l'Assemblée nationale et appelant la « gauche à résister au pourrissement de la situation » et à constituer une « alternative solide »[6].
Champs d’études
Ses recherches s'inscrivent en sociologie des partis politiques, en études de genre, et en histoire intellectuelle, domaine où elle promeut la perspective d'une histoire sociale des idées politiques.
Dans son pamphlet publié en 2021 chez Fayard, dans la collection Raison de plus dirigée par Najat Vallaud-Belkacem, et intitulé Comment sommes-nous devenus réacs, Frédérique Matonti dénonce la domination culturelle exercée selon elle par les « réacs »[8] et « déplore »[9] que les « thèses et les pratiques les plus conservatrices [ont] pu gagner droit de cité, s'incarner en autant de politiques publiques et conquérir de si nombreux porte paroles »[9], appelant son camp à « retourner la conjoncture »[8]. Pour le journal Marianne, si la politologue de gauche[8] démontre que « le discours de la droite dure et de l'extrême droite, autrefois cantonné à des espaces restreints, trouve en effet des relais nettement plus importants qu'autrefois », sa démonstration manque de lucidité et reste « hémiplégique »[8]. Ainsi, l'hebdomadaire lui reproche d'amalgamer « des profils ou des titres de presse qui n'ont, pour beaucoup d'entre eux, pas grand-chose sinon rien en commun », de procéder à des « raccourcis hâtifs » notamment en affirmant que Alain Finkielkraut, Marcel Gauchet et Pierre Nora ont eu un rôle fondateur dans l'évolution de ce courant et d'y assimiler la deuxième gauche et la Fondation Saint-Simon[8]. Marianne note que la politologue estime que « seuls Mediapart, Les Jours, Regards » échappent entièrement à l'influence de cette mouvance dit réac[8]. Serge Halimi dans Le Monde diplomatique déplore « un tir aux pigeons sans surprise » qui pourfend « une série d'ouvrages « réacs » en prétendant, à tort, qu'ils auraient « ces dernières années » monopolisé la scène intellectuelle »[10]. Pour le site d’information Les influences, l'analyse de Frédérique Matonti malaxe « les truismes et les clichés » et serait un « travail très paresseux sur l’histoire des idées »[4].
Principales publications
Le comportement politique des Français, Paris, Armand Colin, 1998
Hérault de Séchelles ou Les infortunes de la beauté, Paris, La Dispute, 1998[11],[12]
La démobilisation politique, Paris, Éditions La Dispute|La Dispute, 2005
Intellectuels communistes : essai sur l'obéissance politique, La Nouvelle Critique (1967-1980), Paris, La Découverte, 2005[13]
Sexes, genre et politique, Paris, Économica, 2007 (avec Catherine Achin, Lucie Bargel, Delphine Dulong et alii).
↑Divers professeurs, Frédérique Matonti, « Il existe une immense convergence au sein de l’ensemble de la gauche », Le Monde, (lire en ligne).
↑Divers professeurs, Frédérique Matonti, « Extrême droite à l’Assemblée : « Le bruit des digues qui s’effondrent est assourdissant » », L'Obs, (lire en ligne).
↑Delphine Dulong, Frédérique Matonti, « Comment devenir un(e) professionnel(le) de la politique ? L'apprentissage des rôles au Conseil régional d'île-de-France », Sociétés & Représentations, no 24, , p. 251-267 (lire en ligne).
↑Tanguy L'Aminot, « Frédérique Matonti : Hérault de Séchelles ou les infortunes de la beauté, 1998. (compte-rendu) », Dix-Huitième Siècle, no 32, , p. 643 (lire en ligne).
↑Jean-Marc Lachaud, « Frédérique Matonti, Intellectuels communistes. Essai sur l’obéissance politique. La Nouvelle Critique (1967-1980) », Questions de communication, no 9, (lire en ligne).
↑Jean-Louis Fabiani, « Matonti (Frédérique), Le genre présidentiel. Enquête sur l’ordre des sexes en politique », Politis, no 119, , p. 161 à 165 (lire en ligne).