Franz Joachim Beich naît en 1665 à Ravensbourg[1]. Il est baptisé le même dans cette ville[2], dans l'église Notre-Dame[1]. Il est le fils de Daniel Beich et de sa femme Barbara, née Helmling[1]. Franz Joachim Beich est probablement l'élève de son père[3], installé comme peintre à Munich vers 1670[4].
Il peint de préférence des paysages[3]. Il excelle dans ce genre et dans la peinture de batailles[5]. Ses meilleures œuvres se trouvent dans les palais de l'électeur de Bavière, à l'emploi duquel il travaille pendant plusieurs années; parmi celles-ci figurent plusieurs grands tableaux des batailles menées en Hongrie par l'électeur Maximilien Emmanuel[5].
Avec la permission de son mécène, il visite l'Italie et réalise de nombreux dessins à partir des belles vues de ce pays[5]. Ses paysages sont très agréables et il semble avoir imité, dans la disposition de ses tableaux, le style de bon goût de Gaspar Poussin[5]. Selon le Bénézit, il s'inspire dans ce genre de la manière de Claude Lorrain, Dughet, Salvator Rosa[3].
Paysage montagneux avec cataracte, musée de Vienne[3].
Gravure
En tant que graveur, il a apporté plusieurs eaux-fortes charmantes dans les portefeuilles des collectionneurs[5]. Nous avons de lui quatre ensembles de paysages, avec des personnages et des bâtiments (représentant ensemble vingt-six planches), gravés avec beaucoup d'esprit et de facilité[5].
Il a gravé à l'eau-forte une trentaine de pièces, parmi lesquelles on remarque huit Vues prises en Bavière, huit Vues prises dans le Tyrol, des Paysages montagneux (suite de six pièces), etc[7].
Paysage avec un chasseur, un couple et trois chèvres, estampe[8].
Paysage avec deux pêcheurs au bord d'un ruisseau et d'une cascade, estampe[9].
Critique de Gustav Friedrich Waagen
On ne peut pas le considérer comme un simple imitateur de Gaspard Poussin; il puise comme lui ses inspirations directement dans la nature[10]. Ses compositions sont d'un style élevé, riche de détails, la lumière y est distribuée avec art, l'exécution en est soignée, et si quelques-uns de ses tableaux pèchent par cette lourdeur du coloris, qui était l'un des défauts de l'époque, d'autres en revanche se distinguent par un ton chaud et transparent[10]. Tels sont les trois paysages du musée de Munich, n° 138, 162 et 171; ses défauts éclatent dans deux autres, d'ailleurs très remarquables, du musée de Vienne[10]. Il grave avec succès une série d'eaux-fortes dans le style de ses tableaux[10].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Classement par ordre chronologique :
[Waagen 1864] Gustav Friedrich Waagen, « Franz Joachim Beich : Écoles allemande, flamande et hollandaise », dans Manuel de l'histoire de la peinture, vol. 3, (lire en ligne), p. 302.
[Bryan 1886] (en) Michael Bryan, « Beich, Joachim Franz », dans Bryan's Dictionary of Painters and Engravers, vol. 1, Londres, George Bell & Sons, (lire en ligne), p. 104.
[Bürklin 1971] (de) Heidi Bürklin, Franz Joachim Beich (1665-1748) : ein Landschafts- und Schlachtenmaler am Hofe Max Emanuels, R. Wölfle, , 254 p. (ISBN9783879130399, lire en ligne), p. 5.