Fils de François-Joseph Offenstein (boucher d'Erstein) et de Catherine Reibel, il grandit sous l'Ancien Régime dans une Alsace française avant de s'engager dans l'infanterie à l'âge de 16 ans en 1777.
Major de la garde national d'Erstein en 1790, élu lieutenant-colonel deux ans plus tard dans l'armée du Rhin, il est nommé le général de brigade, puis le suivant général de division pour assumer le poste de commandant en chef de la place militaire de Neuf-Brisach. Il est destitué de son poste un an plus tard, en 1794, pour avoir confondu sur une carte une rivière avec une route lors de manœuvres importantes avec 18 000 hommes. Cette erreur stratégique peut facilement s'expliquer par le fait que son instruction avait été assez bâclée durant son enfance, il ne savait qu'à peine lire (chose assez courante pour les roturiers à cette époque mais très inhabituelle pour un général). Cette ignorance dans certains domaines l'amène également à être la source continuelle de plaisanteries (mais très souvent exagérées) à l'état-major. Quoi qu'il en soit, il se considère comme un soldat et rien qu'un soldat, c'est ainsi qu'Offenstein n'a jamais discuté un ordre direct.
En 1796 l'armée le rappelle, mais le rétrograde au rang de chef de brigade. Il change d'arme en 1799 et passe dans la cavalerie. Le Napoléon Ier lui remet les insignes d'officier de la Légion d'honneur en l’église des Invalides lors de la toute première remise de Légion d'honneur, pour avoir participé à l'ensemble des batailles du Rhin durant la Révolution française et à de nombreuses batailles durant le Consulat.
En 1806 il intègre la Grande Armée. Grâce à son expérience militaire et à sa fidélité à la France, Napoléon Ier le nomme à nouveau général de brigade le , juste après s'être distinguer lors de la bataille d'Heilsberg. Ce poste lui permet d'être employé à l'état-major du Maréchal Brune. Le , l'Empereur le crée Baron d'Empire. À cette occasion, il rajoute la particule "d" devant son nom de famille.
François-Joseph d'Offenstein meurt en 1837 sous la Monarchie de Juillet à l'âge de 77 ans.
: nommé Commandant de la place de Neuf-Brisach en remplacement du général Gromard (suspendu)
: détaché avec une division de 18 000 hommes auprès de l'armée de la Moselle pour la renforcer. Il servit à Sarrelouis puis occupa Trèves en Allemagne. Il est destitué par les représentants du peuple de Nicolas Hentz et Jean-Marie-Claude-Alexandre Goujon pour avoir confondu sur une carte une rivière avec une route (il a été fait général tout en ne sachant qu'à peine lire). À la suite de cet événement, il est réformé, cependant, pour son expérience, il est rappelé au pouvoir en 1796.
: il obtient durant les Cent-jours, le commandement de 2 régiments de lanciers des gardes nationales du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, mais s'étant raillé de Napoléon, il est relevé de son commandement, après seulement 10 jours, ce dernier étant mis à la disposition du général Molitor
: est chargé de la levée en masse dans l'arrondissement de Sélestat
Durant la Seconde Restauration
: est définitivement admis à la retraite même s'il a demandé à plusieurs reprises par la suite au pouvoir royal de reprendre du service.
Écartelé : au 1, d'azur, au lion d'or ; au 2 du quartier des barons militaires de l'Empire ; au 3, de gueules, à un renard passant et terrassé d'argent ; au 4, d'azur, à un coq hardi d'or.[2]
Notes et références
↑ a et bBase Léonore, procès-verbal datant de 1819
↑Source: Armorial du Premier Empire, Vicomte Albert Révérend, Comte E. Villeroy