La fracture de l'extrémité supérieure de l'humérus est la rupture de la partie haute de l'os supérieur du bras, l'humérus, en deux ou plusieurs fragments.
Anatomie fonctionnelle
Signes et symptômes
La cause de cette fracture est très généralement un choc direct sur le bras[1]. La fracture de l'extrémité supérieure de l'humérus résulte généralement de simples chutes chez les personnes âgées et de traumatismes plus violents chez les personnes plus jeunes, notamment liés aux accidents de la circulation ou à la pratique d'un sport[2]. Chez les personnes âgées, particulièrement les femmes, cette fracture peut être indicatrice d'ostéoporose et s'insérer dans une cascade de fractures[3].
Les symptômes comprennent une douleur, le gonflement et une diminution de la capacité à bouger l'épaule[4].
Chez l'enfant et l'adolescent, le pronostic de guérison est généralement très bon, grâce aux capacités de remodelage osseux[5].
Par orthopédie
Les fractures non-déplacées, soit la majorité des cas, peuvent être traitées par simple orthopédie[2]. Typiquement, l'épaule est maintenue dans une orthèse, et des examens par radiologie sont effectués périodiquement pour vérifier la stabilité de la fracture[6].
Par chirurgie orthopédique
Le traitement des fractures déplacées et/ou multifragmentaires est plus complexe, et pourra nécessiter l'intervention d'un chirurgien[2].
Les fractures les plus complexes sont celles à trois ou quatre fragments. Leur traitement est possible par plaque vissée anatomique par voie deltopectotale, ou par embrochage en palmier selon la technique de Kapandji, aucun des deux n'ayant montré de résultat supérieur à l'autre[7]. Dans les cas les plus graves (fracture multifragmentaire très déplacée), une prothèse d'épaule peut être posée[8]. Les options chirurgicales pour les fractures instables de l'humérus proximal comprennent[6] :
Dans ce cas, restituer l'anatomie de l'épaule, et particulièrement les tubérosités, est essentiel pour la guérison (ostéosynthèse et arthroplastie)[2], faute de quoi un cal vicieux(en) s'installe[2].
Cette fracture est beaucoup plus rare chez les enfants et les adolescents, particulièrement chez les jeunes enfants ; sa présence peut être un signe de maltraitance[5],[9].
↑C. Roux, « Fracture de l’extrémité supérieure
de l’humérus : un marqueur de sévérité
de l’ostéoporose », La Lettre du Rhumatologue, no 397, , p. 33 (lire en ligne).
↑ a et bY. Lefèvre, « Fractures de l'extrémité proximale de l'humérus de l'enfant et l'adolescent: Proximal humeral fractures in children and adolescents », dans Conférences D'enseignement 2013, Elsevier Masson, (ISBN978-2-294-73542-4, lire en ligne), p. 197–206.
↑M. Elidrissi, S. Bensaad, M. Shimi et A. Elibrahimi, « Le traitement chirurgical des fractures de l’extrémité supérieure de l’humérus : plaque anatomique versus embrochage en palmier, à propos de 26 cas », Chirurgie de la Main, vol. 32, no 1, , p. 25–29 (ISSN1297-3203, DOI10.1016/j.main.2012.12.001, lire en ligne, consulté le ).
↑RAKOTOMENA D*, RAKOTOARIVONY ST**, LABBES***, ZIPPOLI***, « PLACE DE LA PROTHESE D’EPAULE DANS LE TRAITEMENT DES FRACTURES COMPLEXES DE L’EXTREMITE SUPERIEURE DE L’HUMERUS », Revue de Chirurgie Orthopédique et de Traumatologie Malgache, vol. 1, (lire en ligne).
↑(en-US) Charles A. Popkin, William N. Levine et Christopher S. Ahmad, « Evaluation and Management of Pediatric Proximal Humerus Fractures », JAAOS - Journal of the American Academy of Orthopaedic Surgeons, vol. 23, no 2, , p. 77–86 (ISSN1067-151X, DOI10.5435/JAAOS-D-14-00033, lire en ligne, consulté le ).
Bibliographie
L. Favard, J. Berhouet et G. Bacle, « Fractures récentes de l’extrémité supérieure de l’humérus de l’adulte », EMC - Appareil locomoteur, vol. 7, no 3, , p. 1–16 (DOI10.1016/S0246-0521(12)50999-X, lire en ligne, consulté le )