Frédéric de Rougemont est né le 20 juillet 1808 à Saint-Aubin[2]. Il est le fils du conseiller d'État neuchâtelois Georges de Rougemont (1758-1824) et de Charlotte Louise d'Osterwald (1769-1851)[2]. Il étudie la géographie aux universités de Göttingen, puis à Berlin sous la direction de Carl Ritter[2],[3].
Entre mars 1831 et février 1848, il est rédacteur d'un journal de tendance monarchiste appelé les premiers mois Feuilles neuchâteloises, puis, dès octobre 1831, le Constitutionnel Neuchâtelois, puis plus simplement le Neuchâtelois[5].
Après la Révolution neuchâteloise de 1848, il doit s'exiler[2]. Il passe d'abord quelques mois en France, puis obtient l'autorisation d'habiter à Yverdon, dans le canton de Vaud[2],[3]. Il se consacre alors à l'éducation de ses enfants et à la rédaction d'ouvrages portant notamment sur l'histoire ancienne[3]. En 1857, il prend part à l'Affaire de Neuchâtel en tant que conseiller du roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV[2] et peut ensuite revenir résider dans le canton de Neuchâtel[3].
Carrière scientifique
De retour à Neuchâtel, il devient secrétaire de la Commission de l'éducation, fonction qu'il remplit de 1828 à 1848[2]. Il fait également partie de la Commission académique jusqu'en 1841[6]. En 1831, il publie un Précis de géographie comparée qui sera traduit en allemand quatre ans plus tard[3].
En 1839, il est membre fondateur de la Société neuchâteloise pour la traduction d'ouvrages chrétiens allemands[3]. Il traduit lui-même différents livres, notamment Lecatholicisme d'Orient et d'Occident de Franz Xaver von Baader en 1840 et les Sermons de Friedrich Wilhelm Krummacher[3].
Frédéric de Rougemont est le frère de Rose Frédérique (1800-1880, qui épouse le conseiller d'État Louis-Frédéric de Marval), Marie Francoise Henriette (1801-1830), Georges (1802-1810) et de Henri Denis François (1810-1894) qui épouse en 1836 Comtesse Joséphine du Buat (1810-1850), dont descendance[7].
Il épouse en premières noces en 1833 Sophie Agathe Charlotte de Mimont, dont il a cinq enfants: Adèle Sophie Philippine (1833-1910), Albert Frédéric Auguste (1835-1916), Frédéric Henri (1838-1912), Louise Rose (1841-1918) et Sophie Henriette Agathe (1845-1915)[8].
Il épouse en secondes noces en 1872 Maria Anna Josephine von Stein-Lausnitz (1834-1922), dont il a un seul fils Walther (1873-1922)[8].
Œuvres
Frédéric de Rougemont est l'auteur ou le traducteur d'environ cinquante livres[2]. La liste ci-dessous n'est pas exhaustive.
Livres écrits par Frédéric de Rougemont
Essai sur le Piétisme ou sur le réveil religieux de l'Allemagne au temps de Spener, Neuchâtel ; Paris : [s.n.], 1842. (OCLC81769885)
Explication du livre de L'Ecclésiaste, Neuchâtel : [s.n.], 1844. (OCLC42903029)
Joseph Marie Quérard, Le Quérard: archives d'histoire littéraire, de biographie et de bibliographie françaises : complément périodique de la France littéraire, Paris : Au Bureau du Journal, v.1 1855. (OCLC1436810)