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Le Fort William College visait à former des fonctionnaires britanniques aux langues indiennes et, ce faisant, encourageait le développement de langues telles que le bengali et l'ourdou[3]. En 1815, Ram Mohan Roy s'installe à Calcutta. Il est considéré par de nombreux historiens comme l'instigateur de la Renaissance bengali[4]. Il crée la Calcutta Madrassa en 1781, la Société asiatique en 1784 et le Fort William College en 1800, permettant ainsi l'émergence de Calcutta en tant que centre intellectuel.
L'enseignement des langues asiatiques telles que l'arabe, l'ourdou, le persan, le sanscrit et le bengali prédominent. Plus tard, le marathi et le chinois y ont été ajoutés[5]. Chaque département du Fort William College accueillait des chercheurs célèbres. Le département persan était dirigé par Neil B.Edmonstone, traducteur persan auprès du gouvernement de la Compagnie des Indes orientales depuis 1794. Son professeur adjoint était John H. Harington, juge de Sadar Diwani Adalat et Francis Gladwin, soldat diplomate. C'est le lieutenant John Baillie qui s'occupait de l'enseignement d'arabe. Le département ourdou a été confié à John Borthwick Gilchrist, linguiste de grande réputation. Henry Thomas Colebrooke, le célèbre orientaliste, était à la tête du département sanscrit. William Carey, missionnaire non civil et spécialiste de nombreuses langues indiennes, a été choisi pour diriger le département des langues vernaculaires[6]. Alors que des érudits ont été nommés pour l'enseignement de différentes langues, personne à Calcutta n'était apte à enseigner le bengali. À cette époque, les érudits brahmanes apprenaient uniquement le sanscrit, considéré comme la langue des dieux, et ils n’étudiaient pas le bengali. Les autorités décident alors de nommer Carey, qui travaillait pour la mission baptiste de Serampore. Il nomme à son tour Mrityunjoy Vidyalankar comme chef pandit, Ramnath Bachaspati comme deuxième pandit et Ramram Basu comme l'un des assistants pandits.
Parallèlement à l'enseignement, le Fort William College employait plus d'une centaine de linguistes locaux pour des traductions. La Calcutta Gazette le 23 avril 1789 publie une demande de certains natifs du Bengale, qui souhaite la production d'une grammaire et d'un dictionnaire bengali
Localisation
Le Fort William College se trouve au coin de la rue Council House et du terrain de parade (aujourd'hui appelé Maidan). Après sa fermeture, le bâtiment est réoccupé d'abord par The Exchange de Mackenzie Lyall & Co., puis par les bureaux du Bengal Nagpur Railway[7] et enfin par Raj Bhavan (« Government House »).
Bibliothèque
La bibliothèque du Fort William College abritait une grande collection de manuscrits anciens et de nombreux livres historiques précieux provenant de toute l'Asie du Sud. Plusieurs copies ont été imprimées[8].
Lorsque le Fort William College est dissous en 1854, les livres de la collection répertoriés pour la conservation ont été transférés à la nouvelle bibliothèque publique de Calcutta, maintenant la Bibliothèque nationale. Certains livres ont été transférés à l' École des langues orientales de Paris et sont désormais conservés à la Bibliothèque Universitaire des Langues et Civilisations (BULAC). Une exposition numérique lui a été récemment consacrée[9].
Difficultés
Les directeurs de la British East India Company n'ont jamais été en faveur d'un établissement destiné à la formation à Calcutta. C'est pour cela que les fonds pour la faire fonctionner ont toujours manqué. En 1807 est d'ailleurs créé à Haileybury en Angleterre l'East India Company College. Cela n'empêche pas le Fort William College de continuer à être un centre d'apprentissage des langues.
Lord William Bentinck annonce une politique éducative d'instruction publique dès 1835, principalement pour répondre aux besoins croissants de l'administration et du commerce. Cela a pour effet de rendre obsolète la formation du Fort William College, de sorte que l'administration dissous officiellement l'institution en 1854.
Éminents érudits
Le Fort William College a accueilli un grand nombre d'éminents universitaires. Ils ont énormément contribué au développement des langues et de la littérature indiennes. Parmi eux, on peut citer :
William Carey (1761–1834) qui enseigna au Fort William College de 1801 à 1831. Au cours de cette période, il a publié une grammaire et un dictionnaire bengali, de nombreux manuels, la Bible, la grammaire et le dictionnaire dans d'autres langues indiennes.
Mrityunjay Vidyalankar (v. 1762 - 1819) qui fut le premier pandit au Fort William College. Il écrivit un certain nombre de manuels et est considéré comme le premier « artiste conscient » de la prose bengali[10]. Bien qu'érudit sanskrit, il commence à écrire le bengali à la suite des besoins du Fort William College. Il publie ainsi Batris Singhasan (1802), Hitopodesh (1808) et Rajabali (1808), première histoire publiée de l'Inde. Mrityunjoy ne connaissant pas l'anglais, le contenu a peut-être été fourni par d'autres chercheurs du Fort William College.
Tarini Charan Mitra (1772–1837), érudit pour les langues anglaise, ourdou, hindi, arabe et persane, faisait partie du département hindoustani du Fort William College. Il a traduit de nombreuses histoires en bengali.
Lallu Lal (également orthographié Lalloolal ou Lallo Lal), père de la prose hindoustani sanscrite, était instructeur en hindoustani au Fort William College. Il a imprimé et publié en 1815 le premier livre dans la vieille langue littéraire hindi Braj Bhasha, Vinaypatrika de Tulsidas.
Ramram Basu (1757–1813) a aidé William Carey, Joshua Marshman et William Ward dans la publication de la première traduction en bengali de la Bible.
Ishwar Chandra Vidyasagar (1820–1891) était chef pandit au Fort William College entre 1841 et 1846. Il s'est concentré sur l'anglais et l'hindi. En raison de ses fonctions, il avait peu de temps pour la création littéraire, mais grâce à sa production de manuels scolaires, de brochures et du récit de KâlidâsaShakuntala ainsi que la traduction La comédie des erreurs de Shakespeare, il devient la norme pour la prose classique bengali.
Madan Mohan Tarkalankar (1817-1858) a enseigné au Fort William College. Il a été l'un des pionniers de la rédaction de manuels de langue.
Références
↑Danvers, FC et M. Monier-Williams, Memorials of Old Haileybury College, Westminster, Archibald Constable and Company, (lire en ligne), p. 238
↑Sarkar, Nikhil, Printing and the Spirit of Calcutta, in Calcutta, the Living City, Vol. I, edited by Sukanta Chaudhuri, pp. 130–2, Oxford University Press, (ISBN0-19-563696-1).
↑Sengupta, Nitish, 2001–02, History of the Bengali-speaking People, UBS Publishers’ Distributors Pvt. Ltd., (ISBN81-7476-355-4).
↑Acharya, Poromesh, Education in Old Calcutta, in Calcutta, the Living City, Vol I, edited by Sukanta Chaudhuri, pp. 108–9, Oxford University Press, (ISBN0-19-563696-1).
Bibliographie
BOWEN, John. “The East India Company’s Education of its Own Servants” in Journal of the Royal Asiatic Society, n° 87, October 1955, New Series (London: The Royal Asiatic Society), p. 105-123.
CHAUDHURI, Sukanta (ed.), Calcutta, the Living City, vol. I, The Past, Calcutta ; New York : Oxford University Press, 1990, 276 p.
DIEHL, Katharine Smith, assisted in the oriental languages by Hemendra Kumar Sircar, Early Indian Imprints, New-York : Scarecrow Press, 1964, 533 p.
DIEHL, Katharine Smith, « College of Fort William » in Journal of Library History, vol. 13, no. 4 (Fall 1978), pp. 466-468
KOPF, David, British Orientalism and the Bengal Renaissance, : the dynamics of Indian modernization, 1773-1835, Calcutta : Firma K. L. Mukhopadhyay, 1969, 324 p.
POUILLON, François, Dictionnaire des orientalistes de langue française, Paris : IISMM, Karthala, 2010, 1007 p.
PRIOLKAR, A. K., The Printing Press in India, its beginnings and early development, Bombay : Marathi Samshodhana, 1958, 363 p.
SHAW, Graham, Printing in Calcutta to 1800, A description and checklist of printing in late 18th-century Calcutta, London : The Bibliographical Society, 1981, 249 p.
SENGUPTA, Nitish K., History of the Bengali-Speaking People, New Delhi : UBS, 2001, 554 p.