En mathématiques, la fonction trigamma, notée ψ1(z) ou ψ(1)(z), est la deuxième des fonctions polygamma ; elle est définie par
Il résulte de cette définition que
où ψ(z) est la fonction digamma. Elle peut également être définie comme somme de série :
ce qui en fait un cas particulier de fonction zêta de Hurwitz
Une représentation en intégrale double, comme alternative à celles données ci-dessus, peut être obtenue à partir de la représentation en série :
en utilisant la formule de la somme d'une série géométrique. L'intégration en y donne :
Un développement asymptotique comme série de Laurent est :
si on a choisi B1 = 1/2, soit les nombres de Bernoulli de deuxième espèce.
La fonction trigamma vérifie la relation de récurrence
et la formule de réflexion
ce qui donne immédiatement la valeur en z =1/2 : ψ 1 ( 1 2 ) = π 2 2 {\displaystyle \psi _{1}({\tfrac {1}{2}})={\tfrac {\pi ^{2}}{2}}} .
On a l'expression pour des arguments demi-entiers positifs :
De plus, la fonction trigamma prend les valeurs particulières suivantes :
où K est la constante de Catalan.
la fonction ψ1 n'a pas de zéro sur l'axe réel , mais il existe une infinité de paires de zéros zn, zn de partie réelle strictement négative . Les parties réelles ℜ z n = ℜ ( z n ¯ ) {\displaystyle \Re z_{n}=\Re ({\overline {z_{n}}})} s'approchent rapidement de −n + 1/2 et les parties imaginaires augmentent lentement en O(ln(n)). Par exemple, z1 = −0,4121345... + 0,5978119... i et z2 = −1,4455692... + 0,6992608... i sont les deux premiers zéros avec Im(z) > 0.
La valeur de la fonction digamma pour des arguments rationnels peut être exprimée en termes de fonctions trigonométriques et logarithmiques par le théorème digamma. Un résultat similaire est obtenu pour la fonction trigamma mais les fonctions circulaires sont remplacées par la fonction de Clausen. À savoir[1]
Une méthode simple pour approximer la fonction trigamma consiste à prendre la dérivée du développement asymptotique de la fonction digamma.
La fonction trigamma apparaît dans cette somme :