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Fleurette de Nérac morte le à Nérac est une paysannefrançaise et l'une des premières maîtresses du futur Henri IV, alors prince de Navarre.
Sa relation avec le jeune prince est entourée de plusieurs récits et légendes. L'expression « conter fleurette » serait notamment née de cette relation.
Historique
Jeune habitante de la ville de Nérac, fille d'un jardinier du château, Fleurette de Nérac connut le futur roi Henri IV et eut une aventure amoureuse avec celui-ci dans les années 1571-1572. Lorsque le roi la quitta, la légende veut qu'elle se noyât de désespoir dans la Baïse.
En réalité, Fleurette de Nérac vécut pendant 20 ans après cette aventure supposée et mourut le [1].
Postérité
La légende des amours de Fleurette et d'Henri IV a été popularisée au début du XIXe siècle par Étienne de Jouy dans l'une de ses chroniques, intitulée Fleurette et publiée dans la Gazette de France du , avant d'être reprise dans le premier volume de L'Hermite en province (1819), ouvrage qui connut de nombreuses rééditions tout au long du siècle[2].
Pierre-Auguste Vafflard présente au Salon de 1819 sa peinture Fleurette d'après le récit de Jouy (no 1105), qui représente le prince de 15 ans donnant le bras à sa jeune maîtresse, dont il porte la cruche sur la tête[3]. Une esquisse du tableau, achetée par Antoine-Jean Gros pour 33,50 francs lors de la vente de Vafflard des 5 et [4],[5], apparaît dans le catalogue de vente après décès de Gros en [6].
Aurore de Lafond de Fénion lui consacre deux tableaux : Fleurette à la fontaine de la Garenne (Salon de 1822, no 758[7]) et Fleurette et Henri à la fontaine de la Garenne (Salon de 1824, no 991)[8], non localisés.
Une statue de Fleurette de Nérac réalisée par Daniel Campagne en 1896, orne une grotte du parc de la Garenne, à Nérac. L'œuvre est accompagnée d'une plaque : « Fleurette : à peine ils s'étaient vus qu'ils s'aimèrent d’amour. Elle comptait 16 ans ; lui, trois de plus. Ravie, Fleurette à cet amour donna toute sa vie. Henri, Prince d’Albret ne lui donna qu’un jour »[10].
Notes et références
↑Jean-Pierre Babelon, Henri IV, Paris, Éditions Fayard, 1982.
↑ a et bAmélie Calderone, « Le théâtre historique pour la jeunesse sous la Restauration et la monarchie de Juillet : propagande royale ou éducation politique ? », Amnis. Revue de civilisation contemporaine Europes/Amériques, no 16, (ISSN1764-7193, DOI10.4000/amnis.3074, lire en ligne, consulté le ).
↑Me Bonnefons de La Vialle (commissaire-priseur), M. Pérignon et M. de Bay, Catalogue des ouvrages de M. Vafflard, Paris, Imprimerie de Moreau, (lire en ligne), p. 13, no 71 (Fleurette et Henri IV).
↑Catalogue des tableaux, esquisses, dessins et croquis de M. le Baron Gros, Paris, Imprimerie de Dezauche, (lire en ligne), p. 22, no 167 (Henri IV et Fleurette).
↑Émile Vanderburch, La Chaumière béarnaise, ou la Fête du roi, vaudeville anecdotique à l'occasion de la fête de Sa Majesté Louis XVIII : Paris, théâtre des Petits acteurs de M. Comte, , Paris, Duvernois, (BNF31531350). Autre édition : Émile Vander-Burch, Théâtre de la jeunesse comprenant les pièces représentées sur le Théâtre de M. Comte, vol. 1, Paris, Librairie d’Éducation de Didier, (lire en ligne), p. 183 et suivantes
J. Clemens, « Naissance d'une grotte au XIXe siècle : la grotte de Fleurette à Nérac », Garona, no 12, , p. 41-62 (ISSN0765-1422, résumé).
(en) Ignacio Prat, « Jimenez and the legend of ‘Florecita’: From romanticism to pure poetry », Renaissance and Modern Studies, vol. 25, no 1, , p. 104-120 (ISSN0486-3720, DOI10.1080/14735788109366456) — Adaptation de la légende de Fleurette par Juan Ramón Jiménez.