Fiodor Matveïevitch Okhlopkov naît en dans un kolkhoze isolé de la république de Sakha, la station de train la plus proche étant à une semaine de marche. Il s’engage dans l’armée en même temps que son frère cadet Vasili en et tous les deux sont assignés au 241e régiment de fusiliers. Vasili est toutefois tué par un sniper allemand quelques jours après leur arrivée sur le front[1].
Habitué au tir de précision du fait de l’importance de la chasse dans sa région d’origine, Okhlopkov devient lui-même tireur d’élite à la fin de l’année 1942. Au , son tableau de chasse est de cent quarante sept victimes, puis de trois cent neuf au . En parallèle, il sert de modèle à la propagande soviétique, qui affiche notamment ses résultats dans les magazines destinés aux soldats[1]. Il est toutefois gravement blessé le lors de l’attaque de Vitebsk par un tir à la poitrine. Bien que cela soit sa douzième blessure, celle-ci est trop grave pour lui permettre de retourner au combat et il ne retourne plus au front avant la fin de la guerre[2].
Démobilisé à la fin de la guerre avec le grade de sergent, son bilan officiel est de quatre cent vingt-neuf victimes, mais pourrait être supérieur du fait qu’Okhlopkov a également servi comme mitrailleur. Malgré ces résultats, ce n’est que longtemps après la guerre, le qu’il reçoit le titre de héros de l’Union soviétique, trois ans seulement avant sa mort le [2].