Toute réunion d'une famillefinie de fermés est un fermé (y compris l'ensemble vide ∅, qui est — par définition — la réunion de la famille vide).
Toute intersection d'une famille (finie ou infinie) de fermés est un fermé (y compris l'espace E tout entier, qui est — par convention dans ce contexte[1] — l'intersection de la famille vide).
Pour toute partie A de E, l'intersection de tous les fermés contenant A est donc un fermé, appelé l'adhérence de A. C'est le plus petit fermé contenant A. Il est donc réduit à A si et seulement si A est fermé.
L'espace E est dit connexe si E et ∅ sont ses seules parties à la fois ouvertes et fermées.
Il peut exister aussi des ensembles qui ne sont ni ouverts, ni fermés, comme l'intervalle [0, 1[ dans ℝ.
La propriété d'être fermé dépend en général de l'espace ambiant considéré : dans ]–1, 1[ muni de la topologie induite par celle de ℝ, ce même intervalle [0, 1[ est fermé, c'est-à-dire qu'il est la trace sur ]–1, 1[ d'un fermé de ℝ (par exemple [0, 1[ = ]–1, 1[ ∩ [0, + ∞[).
Un ensemble F est fermé si et seulement si toute limite (dans E) d'une suite généralisée à valeurs dans F appartient à F. L'espace E est dit séquentiel si cette caractérisation de ses fermés reste vraie en remplaçant « suite généralisée » par « suite ». Tout espace métrique est séquentiel.
F est un fermé si et seulement s'il contient son ensemble dérivé, c'est-à-dire si tout « point limite » (ou « point d'accumulation ») de F est un élément de F.
La frontière d'un fermé est incluse dans celui-ci.
Une application f : E → F entre deux espaces topologiques est continue si et seulement si l'image réciproque par f de tout fermé de F est un fermé de E.
Partie localement fermée
Une partie A de E est dite localement fermée (dans E) si elle possède l'une des propriétés équivalentes suivantes[2] :
tout point de possède dans un voisinage tel que soit un fermé de (c'est-à-dire tel que pour au moins un fermé de ) ;
est ouvert dans son adhérence (c'est-à-dire : pour au moins un ouvert de ) ;
est l'intersection d'un ouvert et d'un fermé de
Démonstration des équivalences
: implique que est l'intersection d'un ouvert de et du fermé .
: Pour tout , on prend pour et un ouvert et un fermé dont est l'intersection.
: Pour tout , soit un voisinage de tel que soit fermé dans . Quitte à remplacer par son intérieur, on peut supposer de plus qu'il est ouvert. Moyennant quoi, (en effet, est alors disjoint de donc est réduit à , l'adhérence relative de dans ). Ceci montre que dans le sous-espace , la partie est voisinage de chacun de ses points donc ouverte.